L'artiste cheikh Mohamed Kherbab a été inhumé hier après la prière du Dohr au cimetitière «Sidi Allal Kessouri» de Mostaganem. L'enterrement du chantre, décédé dimanche soir à l'âge de 68 ans, s'est déroulé en présence de mélomanes et fans de la chanson chaâbi, d'artistes et intellectuels de Mostaganem et de wilayas limitrophes et de proches. Né au quartier populaire de Tijditt de la ville de Mostaganem le 20 mars 1950, Mohamed Kherbab a entamé sa carrière artistique à l'âge de 16 ans vouant une grande passion pour les qaciidate du melhoun, notamment celles des cheikhs Sidi Lakhdar Benkhelouf et Abdelkader Bentobdji. Le défunt a animé plusieurs soirées à Mostaganem et Alger au début des années 70 et a enregistré plusieurs qacidate à la station d'Oran de la Radio et télévision algérienne (RTA) comme compositeur et joueur de luth. Il obtint la première place au festival de la chanson chaâbie en 1972. Sa dernière apparition remonte au 8 juin dernier à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste. L'artiste et chercheur en patrimoine Noureddine Benatia a déclaré que l'artiste défunt fut connu pour son humilité et son attachement à la chanson engagée, rappelant qu'il a été le premier à suivre la voie du doyen de la chanson chaâbie, cheikh Maâzouz Bouadjadj. Benatia a ajouté que cheikh Mohamed Kherbab est la meilleure voix interprétant le genre mostaganémois auquel il demeura fidèle durant son parcours artistique de plus de 50 ans.