Les Ecureuils du Bénin n'ont pas fait mieux pour ramener un résultat positif de leur déplacement en Algérie. Les hommes de Michel Dussuyer ont été battus par les Fennecs au stade Mustapha-Tchaker de Blida (2-0). Au-delà d'une défaite, c'est une situation qui inquiète la stérilité de l'attaque. Les protégés de Michel Dussuyer ont livré une prestation intéressante, mais en football, c'est le résultat qui compte avant tout. A l'arrivée, c'est une défaite 2-0 et le Bénin est sur la même lancée, c'est-à-dire 100% de défaite en Algérie. Deux buts encaissés par manque de concentration et de marquage qui ont scellé le sort de la partie. Le résultat aurait, pourtant, été différent si tous les compartiments répondaient correctement en l'occurrence l'attaque, selon la presse béninoise. Les Algériens ont globalement dominé la rencontre et ont montré plus d'efficacité dans le camp adverse que les Béninois. Le réalisme était avec les Fennecs qui ont tiré seulement 9 fois au but alors que Jodel Dossou et les siens ont frappé jusqu'à 11 reprises dans le match. Mieux, les Ecureuils ont moins cadré de tir (2) que Riyad Mahrez et ses partenaires (6). L'attaque algérienne a donc fait preuve d'une grande efficacité dans le dernier geste pour venir à bout des Jaunes. Ces statistiques ne viennent que confirmer la galère de l'attaque des Ecureuils. Depuis le match de la première journée contre la Gambie et un but inscrit à la 54' par Stéphane Sessegnon, les Ecureuils n'ont plus trouvé le chemin des filets. 216 minutes de panne sèche et ils sont la mauvaise attaque du groupe D (à égalité avec le Togo). Si la solidité défensive a été souligné, il y a un mois au stade Municipal de Lomé, l'attaque n'avait pas suivi la même dynamique. Ils l'ont confirmé contre l'Algérie au stade à Blida. Jodel Dossou a, certes, brillé dans le match avec plusieurs dangers créés, mais il manquait l'essentiel. Steve Mounié était esseulé avec de rare occasion obtenue. Tout comme ses partenaires, le capitaine s'est beaucoup sacrifié. On l'a vu contre le Togo, il l'a répété et encore mieux contre l'Algérie. Dans un milieu à 4, Stéphane Sessegnon était pratiquement bas placé en un second milieu défensif avec Jordan Adéoti. L'ancien joueur du PSG se mue parfois en latéral droit pour suppléer un Séidou Barazé dépassé par la fougue de Yacine Brahimi. De ce fait, le capitaine des Ecureuils était plus occupé à des tâches défensives alors qu'il est le dépositaire du jeu de son équipe. Conséquence, l'animation offensive a pris un gros coup. Même si les Ecureuils ont frappé au but plus que les Fennecs, les choses auraient peut-être été mieux si Stéphane Sessegnon évoluait à son poste de prédilection, en meneur de jeu. Ce n'est pas pour rien, qu'il est le meilleur buteur en activité de la sélection béninoise. De quoi remettre en cause le 3-4-3?