La sélection nationale algérienne n'a pu valider, hier, son billet pour la phase finale de la CAN 2019. Elle est allée s'incliner à Cotonou face au Bénin par la plus petite des marges (1-0), dans le cadre de la 4e journée des éliminatoires du tournoi continental. A l'annone de la liste des 11 joueurs de Belmadi, cela donnait l'impression que ce dernier allait jouer la prudence. Mandi, Guedioura, Ghezzal, Feghouli et Belfodil ont été alignés à la place de Attal, Taïder, Mahrez, Benzia et Bounedjah, titulaires lors du match-aller. Mais d'entrée de jeu, les Verts ont montré tout le contraire. Ils ont évolué avec le même système du 4-2-3-1 porté vers l'attaque, en créant le danger par l'intermédiaire de Feghouli, Belfodil et Ghezzal. Mais ces offensives algériennes ont laissé des espaces derrière, que les Béninois ont réussi à exploiter favorablement à la première occasion. Sessegnon parvient, à la 16', à mettre dans le vent Ghezzal et Bensebaïni pour servir dans l'axe Almeida. Ce dernier n'avait qu'à mettre son pied pour que la balle finisse au fond des filets de M'bolhi. Un but qui a chamboulé les plans des Algériens et donné, en même temps, plus de détermination aux Béninois. Ces derniers pressaient dans l'optique d'ajouter un second but et ont failli le faire cinq minutes après le 1er, par l'intermédiaire de Dossou, n'était-ce l'intervention de M'bolhi. S'ensuivront plusieurs autres occasions pour les Béninois, notamment par Mounié qui a trouvé une défense algérienne emmenée par Tahrat et Farès des grands jours. Les Algériens procédaient par des contre-attaques, mais l'état de la pelouse ne permettait pas une bonne circulation de la balle. L'on tente alors, côté algérien, des balles aériennes, mais sans parvenir à trouver le chemin des bois gardés par Fabien Farnolle, qui a réalisé un grand match. Les minutes se suivent et se ressemblent dans cette première période, dominée par les locaux qui rentrent au vestiaire avec le goût du travail accompli alors que l'Algérie se voit dans l'obligation de réagir au plus vite. En seconde période, Belmadi change sa stratégie de jeu. Il décida d'aligner Baghdad Bounedjah à la place de Rachid Ghezzal et jouer, de ce fait, avec deux attaquants de pointe. A peine entré en jeu, l'attaquant d'Al Sadd se montre très dangereux en gênant les défenseurs adverses et en se créant des occasions nettes de scorer, comme sur ce tir des 25 mètres à la 50', qui rata de peu le cadre. Guedioura et Brahimi, eux aussi, ont joué de malchance sur leurs tentatives. Jusqu'à l'heure de jeu, force est de constater que la sélection algérienne joue mieux depuis la reprise et multiplie ses tentatives afin de remettre les pendules à l'heure. A partir de la 55', les Béninois jouaient en infériorité numérique après l'expulsion de leur milieu de terrain, Sessegnon. Les Algériens continuent de presser et jouent leur va-tout. Belmadi a décidé de renforcer encore sa ligne offensive en faisant appel à Mahrez pour prendre la place de Bentaleb. Le jeu passe, alors en 4-4-2. La défense béninoise subit une forte pression de la part de Mahrez, Brahimi et Bounedjah. Ces derniers tentent par tous les moyens de trouver le chemin des filets, mais le score reste, jusque-là, inchangé. Belmadi décida de jouer sa dernière carte. Peu influent sur le jeu de son équipe, Ishak Belfodil est remplacé par Adam Ounas. A la 80', les Béninois ont raté l'occasion de tuer le match, après un exploit individuel de Jordan Adéoti. Ce dernier trouve parfaitement Segbé Azankpo dans la surface algérienne, mais sa frappe croisée oblige M'Bolhi à étaler toute sa classe pour détourner en corner. L'Algérie a poussé dans les derniers instants et a tenté de forcer la décision face à des Béninois qui ont subi, mais sans craquer. Le score en restera là et les Verts perdent, ainsi, leur première rencontre sous l'ère Djamel Belmadi. Il s'agit, aussi, de la première défaite de l'Algérie dans l'histoire des confrontations face aux Béninois.