«Nous sommes confrontés à une concurrence déloyale qui fausse le marché du textile en Algérie. Il faut donc un assainissement du marché en vue d' en finir avec l'informel », a préconisé hier M.Ali Belkacem, représentant de la Société de gestion des participations (SGP) à laquelle sont affiliées quelque 18 unités industrielles de confection des textiles, deux manufactures de bonneterie ainsi que la filiale Enaditex de distribution. Ainsi, lors d'une rencontre-débat tenue hier au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) au sujet de l'industrie des textiles en Algérie, le représentant de la SGP a plaidé pour une étude rationnelle du marché dans le domaine des produits textiles. C'est là, a-t-il indiqué, l'une des conditions inéluctables pour parvenir à l'épanouissement du secteur des textiles en Algérie. En outre, le même intervenant mettra par la suite en exergue le fait que le «choc» du marché informel que l'Algérie est en train de subir n'est que conjoncturel. Il appuie sa thèse en mettant en avant que la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC, sont autant de signaux qui recommandent le recours à la transparences dans les opérations de production et les transactions. L'autre condition évoquée par le représentant de la SGP et qui est susceptible de hisser au plus haut niveau le secteur algérien des textiles, a trait à la mise en place de relations de partenariat avec des entreprises d'outre-mer notamment celles de l'Hexagone, en vue de parer à la pénurie de la matière première sévissant dans ce même secteur d'activité. C'est ce que M.Belkacem désigne en termes d'investissement en amont. Duquel investissement est attendue l'installation dès 2006 en Algérie de manufactures de production de matière première. A titre illustratif, M.Belkacem parle de la possibilité de produire quelque 13 millions de tonnes de coton à l'horizon 2009. Actuellement le besoin en coton exprimé par la trentaine d'entreprises algériennes versées dans l'industrie des textiles s'élève, indique-t-on, à 40 millions de tonnes. M. Belkacem a aussi affirmé que d'ici la dizaine d'années à venir, l'Algérie ne connaîtra point de pénurie dans le domaine de l'industrie des textiles, et ce bien sur grâce aux formules de partenariat à mettre en place avec les entreprises européennes. Le représentant de la SGP-textile a déploré, par ailleurs au cours de son intervention le fait que ce secteur précis manque d'investissement allant dans le sens de l'acquisition des nouvelles technologies. Notons enfin, que la consommation globale des Algériens concernant la production des textiles s'élève à quelque 100 millions de dinars annuellement. Chaque Algérien dépense en moyenne 3100 DA annuellement en produits textiles, conclut-on.