33 containers font actuellement l'objet d'une saisie conservatoire décidée par la justice Un litige commercial né entre un fournisseur étranger et son partenaire algérien est à l'origine d'un grand gâchis qui se déroule dans l'indifférence dans le port d'Oran où près de 48 tonnes de viande ovine sont en train de pourrir. Il y a quelques jours, la direction de l'entreprise portuaire, outrée par cette situation, a animé une conférence de presse pour dénoncer une situation qui la pénalise lourdement, puisque les containers, objet du litige, entravent la bonne marche des installations portuaires. «Nous n'avons aucune responsabilité dans cette situation et les deux containers frigorifiques dont les moteurs sont en panne depuis longtemps sont la propriété de la firme Wesco. Ils font partie d'un lot de 41 containers en souffrance au port d'Oran. Ils ont dépassé la durée limite d'entreposage fixée à 120 jours et leurs propriétaires sont sommés de les réexpédier pour ne pas se voir déchus de leurs droits et leur marchandise saisie et vendue aux enchères publiques» dira le premier responsable du port d'Oran. Il faut dire que la direction générale du port subit, à son corps défendant, cette situation. Des litiges opposant des importateurs à leurs fournisseurs ou à l'administration fiscale ou douanière sont à l'origine des longues périodes d'entreposage. Le cas de l'entreprise Wesco opposée à son partenaire algérien est édifiant à plus d'un titre. 33 containers font actuellement l'objet d'une saisie conservatoire décidée par la justice en attendant le verdict dans cette affaire de litige commercial la réparation de la panne des moteurs de réfrigération des containers survenue durant cette période d'entreposage au port d'Oran incombe à l'importateur au fournisseur ou au propriétaire des containers. Elle n'est pas du ressort de l'EPO qui, elle, et conformément aux clauses du cahier des charges, n'est tenue à fournir que l'électricité et la prestation du gardiennage, dira un responsable du port au cours de la conférence de presse. Pour dépasser cette situation, deux possibilités légales s'offrent à l'EPO : la réexpédition de la marchandise ou sa destruction si elle est déclarée impropre à la consommation. L'affaire des containers de la Wesco toujours pendante devant la justice risque encore de traîner, ce qui exclut toute possibilité de destruction de la cargaison d'où se dégage déjà une odeur de putréfaction, selon les responsables du port.