Près d'une centaine d'activistes sont sur le point de se rendre. La tournure qu'a pris le mouvement sanguinaire au sein de l'organisation criminelle du Groupe salafiste pour le combat et la prédication (Gspc), ressemble de plus en plus à une guerre de gangs. Aussi, l'implosion du Gspc ne laisse plus de doute. Selon des renseignements recoupés et vérifiés, parvenus aux forces antiterroristes, l'histoire enregistre une «autre guerre». Cette dernière prend des allures d'une guerre interterroristes et laisse croire à la naissance d'une énième organisation criminelle. Rien n'est moins sûre car l'analyse de la situation le laisse sérieusement envisager. La nature nihiliste de ces groupes va entraîner leur autodestruction à «court ou à moyen terme». Un espoir que caresse tout un peuple las de comptabiliser morts et blessés au quotidien. Le différend qui oppose les terroristes n'est plus pour le partage de la ghanima. Il est relatif à la charte portant sur la paix et la réconciliation nationale, prônée par le président de la République. En effet, on apprend de source sécuritaire que près d'une centaine d'éléments affilés au Gspc, ayant sévi au nord du Constantinois sont sur le point de déposer les armes. Une opportunité rendue possible après l'exécution du n°1 du Gspc à l'est, Abou El Miaâd El Kacentini, identifié comme étant l'un des cinq terroristes abattus dans un guet-apens tendu par les éléments de l'ANP à l'ouest de Skikda. On croit savoir que cet émir ayant sévi dans les monts de l'Edough, avant de se réfugier à Skikda, a été formellement identifié par ses parents. Une information devant être confirmée par des analyses ADN. Par ailleurs, les mêmes sources avancent qu'une trentaine d'activistes activant sous la coupe d'Abou El-Miaâd se sont opposés à leur reddition et se sont même accrochés, avec des éléments ayant émis le désir de faire aboutir les négociations entamées par les forces de sécurité. Les mêmes sources nous ont précisé que la centaine de terroristes sont dirigés par un émir natif d'El Grarem, wilaya de Mila. Cet émir, croit-on savoir, a tenté de remplacer Abou El Miaâd à la tête des trente négociateurs pour leur imposer la «politique» de la paix et la réconciliation nationale. Selon nos sources, avant d'être abattu, le tristement célèbre Abou El Miaâd aurait exécuté plusieurs de ses éléments ayant tenté des pourparlers par le biais de leurs familles. Nos sources croient savoir que cet émir tentait le jour de sa neutralisation de mener une mission avec ses quatre acolytes également abattus, entre les wilayas de Skikda et Jijel. Pour revenir aux futurs repentis, nos sources confirment que c'est juste une question de temps, les négociations ont pris une tournure très positive. Cela a été rendu plus facile grâce aux familles des terroristes qui ont joué un rôle très important pour convaincre leurs enfants. Les mêmes sources ont ajouté que plusieurs d'entre eux semblent blessés suite aux accrochages qui ont eu lieu entre les groupes des partisans et des opposants à la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le même phénomène a été vécu voilà quelques années lors de la loi portant sur la concorde civile, où les groupes armés se sont entretués. Cela s'est passé à Mila et Skikda, surtout. En tout état de cause, nos sources soulignent que les irréductibles qui agissent au sein des katibet El Mourabitine, Errahman, Ekouab, Echouhada et Ataouhid (des phalanges de l'Est) n'ont ni le nombre ni les moyens, même pour contrecarrer leurs ex-acolytes. Nos sources ajoutent que les irréductibles sont ceux qui ont commis beaucoup de crimes, à l'exemple de Salah Zolbah, qui serait l'auteur des derniers attentats perpétrés à Jijel. Pour nos sources, ces groupements vont au suicide car ils n'ont plus aucune chance. Les analyses avancent quatre scénarios quant à la situation qui prévaut au sein du Gspc. La première fait état de la division du groupe en deux parties. Ce qui laisse entendre, l'autodestruction et le suicide, la seconde laisse croire à la naissance d'une énième katibet qui imposera sa loi et liquidera toute personne qui refuse de se plier aux ordres, la troisième est en faveur des partisans de la charte pour la paix et la réconciliation qui pourrait déclencher une lutte interne au vu de leur surnombre. Dans ce cas-là, il est fort possible que l'armée intervienne, techniquement. La dernière supposition pourrait voir la poursuite des tentatives de pourparlers pour convaincre les irréductibles par le biais de leurs proches de se rendre. Par ailleurs, et de sources sûres également, on croit savoir qu'au niveau de la commune de Zitouna, située à l'ouest de Skikda, faisant jonction avec les monts de Jijel, des drapeaux blancs ont été aperçus. Très prudents, les éléments de l'ANP refusent de s'aventurer car on n'écarte pas le signe d'une provocation ou d'un piège. Il est souligné qu'au niveau de la commune de Kertira, 9 terroristes activant dans l'organisation criminelle d'Echouhada auraient lors des négociations exigé des appartements au centre de la wilaya de Skikda en échange de leur reddition. Ces derniers temps, la horde sauvage a surtout frappé à Jijel, plus exactement à Ouled Arbi, Ouled Salah et El Belouta. Trois attentats en l'espace de dix jours. C'est dans cette région connue pour sa dense végétation et ses nombreuses caches dont certaines datent de la guerre de la guerre de Libération nationale, que les forces antiterroristes ressentent la menace terroriste. Malgré le nombre réduit des groupes armés sévissant dans la région, les irréductibles semblent avoir acquis une expérience qu'il faut prendre au sérieux.