Elles ne sont qu' «un prétexte» pour expliquer les perturbations qui affectent toujours la disponibilité des médicaments. En réaction aux accusations formulées dernièrement par le DSP de Tizi Ouzou à l'encontre de ses membres, l'Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (Adpha), se dit «consternée». Elle se déclare d'autant plus «affligée» que «ces accusations émises à l'encontre des grossistes répartiteurs de la wilaya, membres de l'association., sont accompagnées de mises en demeure qui (...)ne reposent sur aucune preuve factuelle». Et qu'elles ne sont qu' «un prétexte commode» pour expliquer les perturbations persistantes qui affectent toujours depuis quelques mois la disponibilité des médicaments sur le marché national. Il est loisible aujourd'hui au DSP de désigner les distributeurs comme «boucs émissaires» de dysfonctionnements contre lesquels ils sont totalement démunis. Une telle démarche sera comme toujours totalement «contre-productive», tant que des améliorations nettes ne seront pas apportées sur le terrain de l'offre de médicaments mis sur le marché. Les mises en demeure contre les distributeurs ne seront jamais des réponses acceptables pour les patients en attente de produits de soins non disponibles, peut-on lire sur le communiqué de l'Adpha. Il est aussi rappelé, dans ce document, que «les résultats des travaux de la cellule de veille sur les ruptures» ont abouti à la conclusion que ces perturbations trouvent leur source dans le déficit structurel entre une offre qui est étranglée en amont par les restrictions sur les programmes d'importation et une demande croissante de soins de qualité...». Il est aussi relevé que «les distributeurs pharmaceutiques nationaux ont toujours garanti la continuité du processus d'approvisionnement en médicaments, y compris pour les officines situées dans les zones enclavées et là-même où leur marge commerciale ne couvre nullement les coûts élevés qu'ils sont amenés à assumer». Ces attaques d'un haut représentant de l'administration sanitaire, interviennent à un moment où «les discussions menées au sein du comité spécifiquement créé pour résoudre ce problème récurrent des ruptures de stocks de médicaments, étaient en train d'aboutir et que les premières mesures retenues commençaient à porter leurs fruits». «L'Adpha a toujours marqué son appui sans réserves aux efforts entrepris en vue d'apporter des réponses appropriées à ces perturbations de la disponibilité des médicaments et a, de même, toujours engagé l'ensemble de ses membres à travailler de concert avec l'administration sanitaire au plan local ou national, pour traiter des difficultés épisodiques qui affectent la disponibilité de tel ou tel médicament, sur tel ou tel point du vaste territoire de l'Algérie», est-il rappelé.