Djellab lorgne du côté des Qataris! Le ministre du Commerce tente, en effet, d'attirer le fonds dinvestissement Qatar Investment Authority (QIA). Saïd Djellab a invité, lors d'une réunion tenue, jeudi dernier à Doha (Qatar), avec les responsables de ce fonds souverain de s'enquérir des opportunités d'investissement offertes en Algérie. Lors de cette réunion, le ministre a mis en avant les potentialités de l'Algérie en matière d'établissement de partenariats durables à même d'impulser les investissements dans tous les domaines. Il a également mis l'accent sur la précédente expérience avec le partenaire qatari qui avait, par le biais de l'une de ses filiales -Qatar steel-, réalisé le projet du complexe sidérurgique de la zone industrielle de Bellara (Jijel). Des arguments en «acier» afin d'attirer l'un des plus grands fonds d'investissements au monde. Il détiendrait beaucoup plus que 335 milliards de dollars d'actifs. Il faut dire que le QIA qui n'a pas encore répondu aux «sirènes» algériennes est actionnaire dans les plus grands groupes financiers, commerciaux et industriels de la planète. On cite entre autres la banque britannique Barclays, ou encore les groupes Volkswagen, Porche ou Total, mais c'est son investissement dans le sport, avec le rachat en 2012 du club de football français le PSG, qui a le plus fait parler de lui. Un bon «client» pour l'Algérie qui aspire à une vraie révolution industrielle. Elle aura besoin de l'expérience, des contacts et des fonds de la QIA afin de réussir ce pari. Le salon international de l'agroalimentaire «Hospitality & food», organisé du 6 au 8 novembre à Doha, avec la participation de l'Algérie en tant qu'invité d'honneur, est l'occasion propice pour faire les yeux doux aux investisseurs qataris. L'exemple Soummam... Surtout que les produits algériens suscitent l'engouement des visiteurs arabes et étrangers. Les stands de l'exposition des produits algériens ont connu une grande affluence des citoyens qataris et des visiteurs étrangers de différentes nationalités. D'après le consultant qatari en affaires, également membre de la Chambre de commerce asiatique arabe, Saâd Al Dabbagh, le marché qatari et les marchés limitrophes asiatiques ont besoin de bénéficier de la qualité qui distingue les produits algériens. Le même responsable a fait état de l'examen d'importants projets de partenariat entre l'Algérie et le Qatar, en vue de promouvoir le commerce bilatéral. La participation algérienne était, selon la même source, fructueuse et avait captivé l'intérêt de plusieurs opérateurs qataris et étrangers, ayant fait part de leur disposition à examiner des partenariats avec leurs homologues algériens, notamment les produits qui ont connu une forte demande lors de cette manifestation. Une foire des produits algériens en 2019 Les entreprises participantes ont d'ailleurs signé plusieurs partenariats à l'image de l'entreprise «Iwa dattes export» qui a conclu des partenariats avec huit opérateurs qataris et d'autres pays. L'entreprise «Bifa Algérie», a pour sa part, reçu plus de 20 opérateurs, dont des Qataris, des Turcs et un nombre d'opérateurs européens, alors que la laiterie Soumam-Algérie est elle présente au Qatar depuis plus d'une année. Le directeur exécutif de l'entreprise «Bir Ha Commerce et Entreprenariat», Fouaz El Belloui représentant de la laiterie a dans ce sens mis en avant le succès du produit au Qatar, une année seulement après sa commercialisation. L'expert en économie, Smail Lalmas, lui, résume les choses en considérant que ceci se veut un départ en vue de préparer la grande foire dédiée aux produits algériens prévue en 2019 au Qatar. De belles perspectives et une participation qui donne déjà ses premiers résultats puisque en plus des partenariats paraphés, une délégation d'hommes d'affaires qataris sera très prochainement à Alger.