Les forces de l'ANL à Benghazi Cette attaque est la deuxième en moins d'un mois contre des forces loyales au maréchal Haftar. La première, revendiquée par l'EI, avait fait au moins cinq morts, le 29 octobre, dans la région d'al-Joufra, au centre du pays. Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué samedi une attaque perpétrée la veille dans le sud-est de la Libye durant laquelle neuf membres des services de sécurité ont été tués et 11 personnes enlevées. L'attaque a visé vendredi des membres des services de sécurité loyaux au maréchal Haftar -homme fort de l'est libyen qui dirige l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL)- dans un commissariat de Tazirbou, une ville située à 1.500 km au sud-est de la capitale Tripoli. Dans un communiqué publié via son agence de propagande Amaq, l'EI a affirmé avoir enlevé des «officiers» et tué et blessé 29 membres des forces loyales au maréchal Haftar, qui contrôlent la région de Tazirbou. Un haut responsable des services de sécurité avait fait état vendredi de neuf policiers tués et de 11 personnes enlevées, dont des civils et un commandant. Cette attaque est la deuxième en moins d'un mois contre des forces loyales au maréchal Haftar. La première, revendiquée par l'EI, avait fait au moins cinq morts le 29 octobre dans la région d'al-Joufra (centre). La précédente attaque revendiquée par l'EI, en août 2017, avait fait 11 morts, dont neuf membres de l'ANL. L'armée libyenne et les forces de sécurité ont abattu 12 éléments du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» près de la ville de Tazirbou (sud-est), a indiqué une source militaire samedi soir. Les forces conjointes «ont poursuivi les traces des terroristes, qui s'étaient cachés dans les régions inhabitées à l'ouest de Tazirbou», selon la même source. Des véhicules armés ont été détruits, des armes et des munitions ont été saisies, a-t-elle ajouté. Cette ville, une petite oasis, a connu une attaque meurtrière vendredi lorsque des dizaines d'assaillants dans des véhicules armés ont ciblé un poste de police et un certain nombre de bâtiments du gouvernement, tuant neuf personnes et en blessant plus de quinze autres. Les terroristes avaient également pris des dizaines de personnes en otage avant de partir. La Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) a condamné l'attentat, appelant les parties en conflit à «cesser immédiatement de cibler des personnes et objets civils, conformément au droit humanitaire international». Tazirbou possède l'une des plus importantes sources d'eau souterraine approvisionnant les villes de l'ouest et du centre de la Libye. L'EI avait profité du chaos pour s'implanter dans la ville côtière de Syrte en 2015, mais les forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU et basé à Tripoli, ont repris le contrôle de la cité en 2016, après huit mois de combats meurtriers. Depuis, plusieurs terroristes se sont repliés vers le désert, d'où ils tentent de se réorganiser. Le 11 septembre, l'EI avait revendiqué une attaque-suicide commise contre le siège de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), au coeur de Tripoli, qui a fait deux morts et dix blessés. Quatre mois plus tôt, le groupe avait également revendiqué un attentat contre la Haute commission électorale à Tripoli, qui avait fait 14 morts.