Au lendemain de la décision de la CONMEBOL de déplacer la brûlante finale retour de la Copa Libertadores contre Boca Juniors à Madrid, River Plate s'estime lésé. Le club argentin refuse cette délocalisation et demande à l'instance sud-américaine de revoir sa position. Après le match nul décroché à l'aller sur la pelouse du frère ennemi Boca Juniors (2-2), les Rouge et Blanc n'ont pas pu disputer la finale retour de la Copa Libertadores dans leur stade Monumental, samedi 25 novembre, en raison d'une attaque violente contre le bus des «Bosteros», provoquant les blessures de joueurs, parmi lesquels le capitaine Pablo Pérez. Le match a été reporté au lendemain, le dimanche 26 novembre, avant d'être finalement reprogrammé vendredi 30 novembre par la CONMEBOL... au stade Santiago-Bernabeu de Madrid pour des raisons de sécurité, à la date du 9 décembre! Cette décision est jugée inacceptable par les dirigeants de River. Ceux-ci parlent de dénaturalisation de l'américanité de la compétition en délocalisant la finale sur le Vieux-Continent. Les «Millionarios» ne digèrent pas non plus de perdre l'avantage du terrain pour un match de cette importance. A fortiori si les manquements à la sécurité sont de la responsabilité des autorités publiques, selon leurs propos. Les dirigeants de River pointent également du doigt le calvaire vécu par les supporteurs, détenteurs de tickets pour assister à la finale retour, qui, après une attente interminable tout au long du week-end précédent, n'ont finalement pas pu voir de match. En outre, ces spectateurs munis de billets, n'auront pas la possibilité de voir cette finale si elle se joue à Madrid. En conclusion de ce communiqué de presse, les «Millionarios» soulignent que le plus grand «clasico» du pays sera ôté aux Argentins pour des raisons de sécurité, alors que dans le même temps, le G20 réunissant les plus grands chefs d'Etat de la planète se déroule en ce moment... à Buenos Aires.