Afin de permettre aux entreprises algériennes d'accéder à de nouveaux espaces économiques hors le cadre de l'Union européenne, l'Algérie entamera en mois de mars prochain des négociations pour la création d'une zone de libre-échange avec les quatre Etats de l'Association européenne de libre-échange (Aele). Laquelle Aele regroupe quatre pays européens qui ne font pas partie de l'UE, à savoir la Suisse, la Norvège, l'Islande et Lichtenstein. C'est ce qu'a indiqué hier mardi à Alger, Redouane Alili, directeur du suivi des accords commerciaux régionaux et de la coopération au ministère du Commerce, en marge des travaux de la 3e session du comité conjoint Algérie-Aele qui se tient à Alger. Ainsi, en procédant à la création d'une telle zone, cela va permettre à l'Algérie de diversifier davantage ses échanges commerciaux. Lors de cette session, la délégation algérienne a cependant posé comme préalable un développement rapide des échanges commerciaux entre les deux parties. Selon le ministère du Commerce, ces échanges restent très faibles. Cette réunion d'Alger entre les deux partenaires, fait suite aux deux précédentes sessions tenues à Alger en octobre 2003 et à Genève en 2004. Il est à rappeler en outre, que le comité conjoint a été mis en place sur la base d'une «Déclaration de coopération» signée en 2002 à la demande de la Suisse en vue de développer les échanges économiques entre les deux parties avec l'objectif principal d'aller vers une zone de libre-échange. Dans une déclaration à la presse, les membres de la délégation algérienne ont déclaré que ce sont les quatre pays de l'Association qui sont «demandeurs» d'un tel accord avec l'Algérie. Cette demande est la seule qui intervienne, depuis que l' accord d'association entre l'Algérie et l'UE, a été signé. Dans le même sens, les experts algériens ont défini les axes de coopération à promouvoir avec les pays de l'Aele, dans la perspective d'engager les négociations sur la création d'une zone de libre-échange en 2006. De leur coté, leurs homologues de l'Aele ont manifesté un vif intérêt face aux dispositions pertinentes de l'accord d'association Algérie-UE. «C'est comme si les pays de l'Aele ne voulaient pas être en reste du développement des échanges Algérie-UE», a expliqué un membre de la délégation algérienne.