Dans la perspective de développer les échanges commerciaux et de diversifier les marchés et d'apporter ainsi un nouveau jalon à l'économie nationale, l'Algérie multiplie, ces derniers temps, les pourparlers et les rencontres pour finaliser les accords portant sur son adhésion aux différentes zones de libre-échange. A ce propos le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub a tenu, hier, au siège du ministère, une conférence de presse par laquelle il a tracé l'ensemble des étapes de négociations portant sur la signature de l'accord de libre-échange entre l'Algérie et l'AELE, l'adhésion à l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), sur la Zone arabe de libre-échange (ZALE) ainsi que l'accord préférentiel de commerce entre l'Algérie et la Tunisie. Pour ce qui est de l'adhésion de l'Algérie à l'AELE, le ministre a indiqué que les négociations avec les pays membres de l'AELE sont dans leur phase de finalisation, leur conclusion est prévue avant le mois d'avril prochain. Concernant l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange (ZALE), M. Djaâboub a fait remarquer que si l'Algérie n'était pas pressée d'intégrer la zone, c'est dû à la demande faite pour éliminer tous les tarifs douaniers dès l'entrée en application de l'accord. "Etant donné qu'un consensus a été trouvé à ce propos, l'Algérie est pour son accession", a-t-il dit tout en ajoutant que "nous avons envoyé le dossier d'adhésion aussi bien à l'ambassadeur d'Algérie en Egypte et au représentant permanent auprès de la Ligue arabe, Abdelkader Hadjar, pour qu'ils le transmettent au secrétariat général de la Ligue arabe". Par ailleurs, le ministre a tenu à nous rappeler que les pays arabes signataires de l'accord de la ZALE sont actuellement au nombre de 19. Cette zone devra permettre de dynamiser les échanges commerciaux, développer le tissu industriel, soutenir l'activité économique et l'emploi, augmenter la productivité et améliorer le niveau de vie dans les pays signataires. Quant à l'adhésion de l'Algérie à l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le ministre a précisé que le produit national "est aujourd'hui exportable vu les progrès réalisés en matière de qualité. Pour ce qui est de l'accord préférentiel de commerce entre l'Algérie et la Tunisie, selon lui, cet accord commercial est le premier du genre". Il concerne les produits pour lesquels les deux pays accordent des avantages tarifaires similaires à ceux qui régissent leurs échanges avec l'Union européenne. Il s'agit d'une exonération douanière partielle et progressive sur cinq et dix ans, selon l'accord qui comporte une clause contre la concurrence déloyale.