Un nouvel élan pour le «Made in Bladi» La fête du «made in bladi» a laissé une belle impression aux visiteurs ainsi qu'aux professionnels. Des opérateurs ont réussi à relever le défi de produire algérien. Le rêve est permis, même si beaucoup de choses restent à faire... C'est hier, que la fête du «made in bladi» a pris fin. Un rendez-vous qui s'est achevé comme il a commencé, c'est-à-dire avec beaucoup d'espoirs et même quelques...certitudes! En effet, on a pu voir des «success story» comme celle de Faderco, le «number one» algérien de l'hygiène corporelle et produit hygiénique en papier qui a réussi, en un laps de temps record, de couvrir un marché qui dépendait il n'y a pas si longtemps de cela à plus de 80% de l'importation. Mieux encore, elle a même révélé le «fatidique» défi de l'exportation en conquérant des marchés de l'Europe du Sud et d'Afrique. Une certitude donc, de ne plus dépendre de l'import pour un marché qui nous coûtait des millions de dollars, chaque année. C'est la même certitude que l'on a pu constater avec une grande partie de l'agroalimentaire, dont certains domaines sont couverts par des entreprises devenues une fierté nationale. À l'exemple du Groupe Amor Benamor, fabriquant de pâtes et sauces qui couvre largement le marché avec des produits de qualité qui n'ont rien à envier à ceux qui nous «siphonnaient» nos réserves de changes. Dans ce domaine, la concurrence est même des plus rudes avec le Groupe Benhamadi qui s'est mis de la partie avec sa marque Extra, d'aussi bonne qualité. Il ne faut pas oublier le groupe SIM, ses pâtes et sa farine. Bref, un marché diversifié, bien couvert et de bonne qualité. Ici, c'est déjà acquis... Les boissons et autres jus de fruits sont aussi dans le même «tempo» avec le leader naturel qu'est l'entreprise NCA Rouiba, mais qui se fait «bousculer» par de nouveaux venus, à l'instar de Golden Drink Algérie et ses jus Tazej et les incontournables Ifri qui ne cessent d'innover. Toujours, dans l'agroalimentaire, on a pu constater que les domaines laitiers et dérivés comme le fromage et les yaourts sont couverts comme il se doit. Il ne faut pas oublier que l'Algérie est le seul pays au monde où le géant mondial Danone est installé sans parvenir à être numéro un. Cela à cause de l'entreprise familiale Soummam, qui fait même dans l'export. De bon augure pour les consommateurs qui profitent de cette concurrence loyale pour avoir les meilleurs produits possible étiquetés en «made in bladi». Cette 27e édition de la Foire internationale d'Alger n'a pas que consacré les habituels leaders du marché. Il a été ainsi possible de faire de belles découvertes de petites entreprises qui font de grandes choses. Bob's Chicks est l'une d'elles. Cette PME située à Rouiba, dont le propriétaire est un ancien émigré londonien, fait dans les épices pour marinades et casseroles. en fait, «Bob» le proprio, comme on le surnomme, nous fait voyager à travers les cuisines du monde avec des épices bien de chez nous. Des «petits» qui voient grand! Mais nos jeunes entrepreneurs ne se sont pas contentés d'aller à la conquête de domaines que l'on pourrait qualifier d'accessibles. Ces jeunes qui voient grand ont: «osé!». Comme c'est le cas de Samir qui a créé, tenez-vous bien, une entreprise qui fabrique du matériel informatique algérien! Son entreprise ASA, installée à Baraki (banlieue est d'Alger) se targue de produire des souris, flash disk et autres matériels informatiques à plus de 60% algériens. Géant! Que dire alors de Marine Azzefoun, fabricant de barque, pédalo, kayak et engins flottants...100% algérien. Une belle réussite qui, cerise sur le gâteau, offre de l'emploi pour une région enclavée comme ce berceau de l'art. De belles découvertes donc, qui en cachent d'autres qui nous laissent beaucoup d'espoir de voir l'industrie nationale renaître de ses cendres. C'est d'ailleurs le même sentiment que l'on a pu avoir avec l'industrie électroménagère qui commence à passer l'étape de l'assemblage à celle de la fabrication. Mais aussi de l'industrie automobile, dont certains comme Hyundai Trucks, vont passer cette fatidique étape de fabrication dès l'an prochain. L'exportation doit suivre. Comme l'a bien souligné le chef de l'Exécutif, Ahmed Ouyahia, les Sud-Coréens ont bien commencé par l'assemblage. On voit le résultat...