Noureddine Boukhatem Le maire a été catégorique en mettant l'accent sur le recouvrement de toutes les créances. «Une réunion de travail et d'explication sera tenue dans les prochains jours avec les responsables de la trésorerie communale», a affirmé le président de l'APC d'Oran, Noureddine Boukhatem, lors de la 6e session ordinaire de l'Assemblées populaire communale. Il a expliqué que «cette rencontre, devant définir les responsabilités de tout un chacun, se focalisera sur des lacunes entravant la trésorerie quant au recouvrement des redevances communales devant être engrangées des suites des locations et de l'exploitation des biens municipaux». Une telle mesure a été décidée, suite à la présentation, par le secrétaire général de l'APC d'Oran, de la situation financière de la commune et dans laquelle il a fait état d'un montant faramineux de 56 milliards de centimes non recouvrés, dont essentiellement 14 milliards de centimes sont constitués par des taxes liées à l'assainissement et 15 autres milliards de centimes quoi qu'ils n'aient pas été encaissés alors qu'ils reviennent de droit à la municipalité, suite à l'exploitation des biens communaux. Pour sa part, le responsable des services économiques de l'APC d'Oran a souligné que «les recettes municipales de cette année n'ont pas dépassé le montant de 10 milliards de centimes». Comment donc faire face aux dépenses communales arrêtées à la somme colossale de 380 milliards de centimes? Le P/APC a, dans son intervention, été catégorique en mettant l'accent sur le recouvrement, vaille que vaille, des créances impayées dans le cadre des investissements locaux et l'exploitation des biens communaux. «Il est temps que la commune couvre ses dépenses», a-t-il affirmé en présidant la 6e session ordinaire de l'Assemblée populaire communale. Il est clair qu'une telle situation ou encore un tel déficit pose, à plus d'un titre, un sérieux problème, d'autant plus que la ville d'Oran est propriétaire d'innombrables biens exploités, dont des marchés, des espaces de stationnement, etc. Aussi, le nouveau Code communal, décentralisant la gestion des affaires locales, est explicite en invitant les municipalités, à leur tête les P/APC, à faire valoir l'investissement, pour peu que les projets à lancer soient rentables. En ce sens, l'APC d'Oran peut aisément sortir du déficit, en faisant valoir ses propriétés en investissement dans le cadre d'un placement rentable, d'où d'ailleurs la sortie du P/APC en valorisant le patrimoine communal, tout en le rentabilisant. Le P/APC s'est appuyé sur la loi portant Code communal approuvé par le Conseil des ministres. Car la commune occupe une place majeure dans la réforme de l'Etat. C'est dans ce processus de modernisation que s'inscrit la loi sur la commune comme étape transitoire dans la promotion du rôle et de la place des assemblées locales. Cette loi portant Code communal propose des règles qui visent notamment à conforter les attributions de l'Assemblée populaire communale et le statut de son président et clarifier davantage les compétences de l'Assemblée populaire communale dans sa relation avec l'administration locale placée sous l'autorité du wali représentant du gouvernement, sur la base des objectifs de consolidation de la démocratie locale. Il s'agit également d'assurer la continuité du service public C'est ainsi que le projet énonce des règles transparentes à même de permettre le dépassement de blocages éventuels.