Les deux administrations judiciaires ont montré un niveau de coopération «riche et efficace», affirme le ministère français de la Justice. Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, signera aujourd'hui avec son homologue française, Nicole Belloubet, une convention d'extradition, portant sur l'échange de prisonniers entre le ministère algérien de la Justice et son homologue français. A cet effet, Mme Belloubet effectue à partir d'aujourd'hui, une visite de deux jours en Algérie. «La garde des Sceaux s'entretiendra à cette occasion avec son homologue sur les différents volets de la coopération judiciaire entre l'Algérie et la France, une coopération riche et fructueuse pour nos deux pays», signale un communiqué du département de la justice française. Si côté algérien, on s'est contenté de mettre en évidence l'accord de coopération concernant les personnes incarcérés dans les deux pays, la partie française, la qualifie d' «outil moderne et ambitieux pour encadrer les futures relations de coopération judiciaire en matière pénale». Pour le département de la garde des Sceaux française, cette convention permettra de fluidifier les échanges entre les deux chancelleries et partant, «faciliter la mise en oeuvre de certaines demandes d'extradition, tout en garantissant le respect des valeurs fondamentales de nos deux pays», note la même source. Les deux administrations judiciaires ont montré un niveau de coopération «riche et efficace», affirme le ministère français de la Justice, soulignant que «l'Algérie constitue pour la France un partenaire stratégique, qu'il s'agisse de nos échanges en matière de lutte contre le terrorisme ou en matière civile, un domaine dans lequel le développement de notre coopération est prometteur». De fait, «la signature de cette convention d'extradition marque en outre une nouvelle avancée dans le renouvellement de notre cadre conventionnel après l'entrée en vigueur, en mai dernier, d'une nouvelle convention d'entraide judiciaire en matière pénale», relève le même communiqué. Enfin, outre le renforcement de la coopération, Mme Belloubet, insiste le communiqué, affiche déjà une disponibilité «d'échanger sur la modernisation des juridictions dans le cadre des réformes engagées dans nos deux pays». Le but poursuivi par l'Algérie comme la France consiste à «rendre la justice plus proche des citoyens et de l'adapter aux nouveaux outils numériques», conclut le communiqué.