Âgé de 25 ans, Prosper n'avait pas vu sa famille depuis 2015 L'agression qui a coûté la vie à un jeune étudiant étranger (africain), ne pouvait ne pas être remarquée. Le drame a eu lieu à 20 mètres de l'arrondissement de police. Le drame est survenu mercredi dernier, lorsque le jeune Prosper, étudiant à l'université Badji Mokhtar de Annaba, a été victime d'une agression à l'arme blanche. Selon les informations rapportées par l'ami de la victime, ils revenaient à 19h30, du marché «Terminus» de Sidi Amar où ils se sont rendus pour faire des courses. Au retour, ce sont trois malfrats sans scrupules qui se sont attaqués à eux. L'un d'entre les agresseurs s'était attaqué à notre interlocuteur. Celui-ci était parvenu à se libérer en lui donnant un coup de poing. Au moment où il s'était retourné, il avait vu que Prosper avait déjà été blessé à la poitrine, par l'un des malfrats, pendant que l'autre n'avait pas hésité à lui asséner un autre coup à la cuisse, avant de prendre la fuite, laissant la victime mortellement atteinte. Tentant de venir en aide à son camarade, notre interlocuteur, avec l'amertume au bout des mots, déplore le dénigrement et le défaut d'assistance des passants et des automobilistes. Prosper gisait dans son sang au beau milieu de la route, sans que personne ne daigne lui venir en aide. Et dire que l'arrondissement de police est à 20 mètres du lieu du drame (la cité U Djebaili Salah)!. La victime et son camarade ont dû attendre l'aide de deux étudiants maliens. Ils ont donc aussitôt appelé la police et la Protection civile. Si la police a pris tout le temps pour se déplacer, l'ambulance, elle, est arrivée 45 mn après que la victime a perdu conscience. Une fois évacuée à l'hôpital d'El Hadjar, Prosper a repris conscience et subi une fois de plus le dénigrement outre mesure, de l'équipe médicale. Celle-ci a daigné au moins lui bander la blessure. Installé sur un lit dans la salle des urgences, Prosper saignait de sa blessure et finit par entrer dans un état comateux, avant de rendre l'âme. Âgé de 25 ans, Prosper n'avait pas vu sa famille depuis 2015, il étudiait depuis 2013 en Algérie. Il préparait un master 2 en électrotechnique. La nouvelle du décès de Prosper, l'étudiant zimbabwéen a foudroyé ces concitoyens et même l'ensemble des étudiants de l'université de Sidi Amar. Soutenus par des étudiants algériens, les étudiants africains, ont marché jusqu'à la Bmpj de Sidi Amar, revendiquant plus de sécurité, mais surtout à ce que justice soit faite. S'agissant de cette dernière, les doutes restent forts. Car convient-il de signaler, jusqu'à la mise sous presse, les auteurs de cet acte lâche, n'ont pas été identifiés. L'instruction judiciaire engagée par les services de sécurité, ne s'annonce pas facile, notamment dans la commune de Sidi Amar où le coupe-gorge fait la loi...