Sur fond d'indignation et de consternation, les Annabis s'innocentent et dénoncent l'effroyable agression de l'étudiant Ndudzo Prosper, dont les auteurs de cet acte lâche ont été arrêtés 48 heures après. Après une vaste opération de ratissage dans les différents quartiers et cités de la commune de Sidi Amar, les éléments de la BRI, sont parvenus à l'identifications de trois suspects, présumés auteurs de l'agression de l'étudiant zimbabwéen, survenue le mardi, dernier. Âgés entre 19 et 20 ans, les prévenus sont, au moment où nous mettons sous presse, soumis à interrogatoire pour, délivrer aux enquêteurs, en charge de l'affaire, les dessous de cet horrible crime. Un acte qui ne reflète en aucun cas, les valeurs et l'hospitalité de Annaba, dont les habitants dénoncent vivement ce comportement ignoble. Compatissant avec la communauté des étudiants étrangers de l'université de Badji Mokhtar, les habitants de Annaba, appellent à plus de mesures sécuritaires au niveau du périmètre des universités de Annaba. Car convient-il de signaler que, l'agression de Prosper, est la goutte qui a fait déborder le vase. En effet, les étudiants algériens et étrangers, sont sous la menace permanente de malfrats. Rappelons que, plusieurs cas d'agression avaient été enregistrés ces dernières années, notamment à l'université d'El Bouni où des voyous et délinquants s'y étaient introduits... Aujourd'hui, la situation interpelle tout un chacun à assumer ses responsabilités pour éviter de telles situations dramatiques. Comme ce fut le cas pour Ndudzo Prosper, étudiant étranger, agressé par des individus sans scrupules. Une agression qui a mis en émoi, non seulement ces concitoyens, mais aussi les étudiants algériens et tous les habitants de Sidi Amar. Dans une marche pacifique et un rassemblement devant le siège de la BRI de Sidi Amar, les Annabis ont manifesté leur soutien à leurs hôtes, sans égard aucun à la nationalité, la couleur ou la religion, ils ont, au nom d'un «vivre ensemble», régi par l'hospitalité et la laïcité, revendiqué l'arrestation des agresseurs de Prosper. Par ailleurs, il est à noter qu'un représentant de l'ambassade du Zimbabwe en Algérie, accompagné d'une représentante du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargée des étudiants internationaux, se sont rendus à Annaba. Ils ont été reçus par le wali, Toufik Mezhoud en présence de représentants des étudiants internationaux (de nationalités africaines). Une rencontre à laquelle a pris part le recteur de l'université Badji Mokhtar, Amar Hayahoum. La rencontre s'est focalisée sur les aspects liés à la sécurité des étudiants internationaux ainsi que les conditions d'accueil et de prise en charge socio- pédagogique de cette catégorie d'étudiants. Une lettre de condoléances, au nom de la communauté universitaire a été remise à la famille de la victime. De son coté, la Ligue algérienne des droits de l'homme (Ladh), bureau local de Annaba, condamne fermement l'agression abjecte et lâche qui a conduit à l'assassinat de Prosper Ndudzo, rapporte un communiqué de presse. A travers le même document, dont nous détenons une copie, la communauté des étudiants étrangers à Annaba, dénonce également la prise en charge médicale dont la victime a bénéficié à l'hôpital d'El Hadjar. Le communiqué rapporte, qu'au-delà de l'agression, qui est peut-être le résultat d'actes xénophobes, la Ligue algérienne des droits de l'homme dénonce le laxisme des forces de l'ordre de Sidi Amar, qui ont reçu de la part des étudiants étrangers des dizaines de plaintes dénonçant des agressions à l'entrée de leur cité universitaire et demandant à ce que des policiers soient mis en faction devant le campus universitaire, pour assurer la sécurité de milliers d'étudiantes et d'étudiants d'une cinquantaine de différentes nationalités. Ce laxisme qui va mettre une fois de plus l'Algérie dans la ligne de mire des ONG. Celles-ci n'hésiteront pas de mettre en avant le racisme et la xénophobie. Situation qui commence déjà à faire couler de l'encre chez les détracteurs de l'Algérie.