De l'importation à l'exportation Abdelkader Bouazghi a indiqué que 25% des semences de pomme de terre sont importées, soit l'équivalent de 115 000 tonnes et plus. L'Algérie doit impérativement en finir avec l'importation des semences de pomme de terre. C'est l'un des points sur lequel a longuement insisté le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, en marge d'une visite d'inspection de deux jours à la wilaya de Mostaganem. D'après lui, il devient aujourd'hui une nécessité de «maîtriser la production de semences», assurant que si l'on venait à élaborer un plan accompagné d'un dispositif efficient, «nous en finirons définitivement avec l'importation de ces semences en seulement trois ans». Abdelkader Bouazghi a, dans ce sens, fait savoir que l'amélioration de la production en général nécessite de se conformer à certaines conditions, telles que l'amélioration des conditions de réfrigération. Il indiquera en outre qu'en moyenne, 25% des semences de pomme de terre sont importées, soit l'équivalent de 115 000 tonnes et plus. Abdelkader Bouazghi dira encore que le but est de doubler le volume d'exportation et d'inonder sur le long terme non pas seulement le marché européen, mais aussi d'autres continents. C'est ce qu'il s'engage à faire dit-il, à travers le Conseil interprofessionnel de la filière maraîchère, dont il a présidé l'installation jeudi dernier dans la même wilaya. Par ailleurs, s'étalant davantage sur la culture maraîchère, le responsable du secteur a rappelé qu'elle représente une partie intégrante dans l'équation du développement agroalimentaire. Abdelkader Bouazghi s'est justement, appuyé sur l'exemple de Mostaganem qui est placée à la quatrième place à l'échelle nationale en matière de production maraichère. A ce titre, il a mis en relief les «progrès salutaires qui ont été faits ces dernières années dans la production de différents produits maraîchers à l'instar de la pomme de terre...». Faisant un état des lieux du rendement de la culture maraîchère en Algérie, Bouazghi parle d'une moyenne de production avoisinant les 152 millions de quintaux, soit plus de 300 kilogrammes par personne annuellement. Il en a profité pour faire un petit bilan comparatif avec les années 2000, ou cette même production n'excédait pas 37 millions de quintaux, parlant d'une véritable révolution dans le milieu. Ce qui explique-t-il n'est que le résultat «fructueux» d'une stratégie qui a été menée à bien et qui a permis en 20 ans d'améliorer la production. D'après le ministre, le fait qu'il y ait aujourd'hui une véritable diversification des produits agricoles est indéniable. Bouazghi voit encore plus loin et soutient que nous pouvons très bientôt aller vers l'exportation à grande échelle de nos produits locaux vers l'étranger, citant comme exemple le port de Mostaganem qui a de grandes capacités de propulser les opérations d'export. Mostaganem fera alors de son port, une véritable base logistique spécialisée dans l'exportation des produits agricoles. Le président du Conseil interprofessionnel de la filière maraichère, El Bachir Abdelkader, a pour sa part énuméré les entraves qui émaillent le développement de cette branche, à l'instar du manque de main-d'oeuvre dans le domaine de la transformation, le non-respect des normes de qualité, mais encore, l'accoutumance à l'importation des semences. D'un autre côté, il s'est dit, au nom de son conseil, engagé à orienter la filière maraîchère vers les marchés extérieurs.