L'Etat continuera à soutenir le prix du lait ainsi que celui du pain et de l'eau. Les «rumeurs» qui circulaient depuis quelques jours, annonçant une augmentation «certaine» dans les prix du lait se sont avérées de la pure intox. «Il n'y a aucune augmentation dans les prix du lait», nous fera savoir M.Yahiaoui, le directeur de la régulation et des marchés au niveau du département du Commerce. Aucune décision n'est prise dans ce sens, ajoute notre interlocuteur, s'appuyant sur le fait que l'Etat continuera, «sans relâche et sans faillir», à soutenir le prix du lait ainsi que celui du pain et de l'eau. La nouvelle sur une possible progression dans les prix du lait a été annoncée, faut-il le rappeler, par les producteurs, lors d'un point de presse tenu, dimanche, dans les locaux de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Les conférenciers ont tenu compte du renoncement par certains Etats européens de subventionner les producteurs de lait. Chose qui, d'après eux, va influer négativement sur le coût du produit en Algérie. Autrement dit, expliquaient les adhérents de l'Ugcaa, les importateurs algériens auront à faire face à une nouvelle tarification à la suite de la libéralisation des prix. «Les prix n'ont pas bougé», déclare aussi M.Yahiaoui, excluant, pour le moment, toute décision favorable pour une tendance à l'augmentation. Les précédentes déclarations des producteurs algériens demeurent jusqu'ici des calculs, mais surtout une éventualité rejetée par le ministère du Commerce. Sans trop de commentaire, notre interlocuteur préfère dire tout simplement qu'«aucune mesure n'est prise», dans le sens d'une révision à la hausse du prix du lait, «ni envisagée», apaisant ainsi les esprits qui, faut-il le reconnaître, avaient eu droit à un véritable électrochoc. Pas de rajustement, et le coût du lait fixé par l'Etat demeure inchangé, à en croire le représentant du ministère du Commerce. Quoi qu'il en soit, l'Etat n'abandonnera pas son soutien aux trois produits de base, à savoir le lait, le pain et l'eau. Après l'ajournement des débats sur une révision à la hausse du prix du pain, l'Ugcaa revient à la charge pour remettre sur la table un autre dossier, aussi brûlant. Les producteurs ont-ils peur de la concurrence? C'est une hypothèse qui s'impose avec acuité, sachant que des producteurs espagnols, après avoir tâté le terrain, ont décidé d'investir dans le secteur du lait et dérivés. Dans ce cas, les investisseurs devront aussi s'aligner sur la politique appliquée par l'Etat sur les produits à forte consommation. Les explications fournies par le directeur de la régulation et des marchés ne cèdent aucun terrain aux situations équivoques. Même si M.Yahiaoui se garde de verser dans les polémiques, la position de son département renforce l'engagement de l'Etat à soutenir les prix des trois produits à forte consommation, à savoir le lait, le pain et l'eau.