Le quartier des abattoirs se trouve dans un délaissement total. Les habitants du quartier des abattoirs de Birtouta ne savent plus à quel saint se vouer. Ils menacent même de recourir à un sit-in devant les sièges de l'APC et de la daïra dans le cas où leurs doléances ne sont pas prises en charge. Ils exigent même l'intervention du nouveau wali-délégué dans les plus brefs délais. Ces résidents reprochent aux autorités locales le délaissement total de leur quartier et l'anarchie dans laquelle baigne ledit lotissement. Les habitants de ce quartier constitué de 30 lots, vivent le calvaire au quotidien. Ni raccordement d'eau ni aménagement des routes et encore moins ramassage des détritus entassés en monticules dégageant des odeurs nauséabondes au risque de provoquer des maladies. Cédés par l'Egzib de Blida, ces lotissements ne sont pas pris en charge ni par cette dernière qui dégage toute sa responsabilité, ni par l'APC de Birtouta qui soutient que c'est à l'Egzib de procéder aux aménagements. Les deux entités se rejettent ainsi la balle laissant les citoyens dans l'expectative. Pourtant ces mêmes citoyens sont prêts à faire des sacrifices financiers pour peu que leur quotidien soit amélioré. En effet, le raccordement au gaz de ville et l'électrification du quartier ont été pris entièrement en charge financièrement par les habitants qui n'avaient pas hésité à mettre la main à la poche. Aussi ils proposent aux autorités une participation partielle d'une partie des travaux de raccordement d'eau de leurs foyers. Sur un autre registre, les habitants de ce quartier déplorent l'absence d'éclairage public. Néanmoins, ils ont tenu à signaler que le quartier est doté d'un seul lampadaire «placé devant la villa d'un haut cadre de l'Etat». Comme quoi la politique de deux poids, deux mesures a encore de beaux jours devant elle. L'absence des autorités locales sur le terrain a laissé libre cours à plusieurs dépassements. C'est ainsi que des constructions illicites ont été érigées au vu et au su de tous sans que les autorités daignent intervenir, alors que des extensions ont été apportées sans aucune autorisation au préalable. Pour illustrer le laxisme des autorités, les habitants citent l'exemple de ce citoyen ayant construit un mur bloquant l'accès principal aux occupants de cinq villas. Seul un demi-mètre est laissé comme accès. Tandis que l'accès aux véhicules est bloqué par les riverains des cités avoisinantes. Devant le laxisme des autorités, certains habitants s'adonnent à des activités commerciales pourtant interdites par la législation dans des quartiers résidentiels. Au plan d'hygiène, ça laisse à désirer. Certes, dans le cadre de l'opération de nettoyage initiée par le wali d'Alger, la ville de Birtouta a connu une opération de ramassage des déchets, sauf le quartier en question.