Nedjib Sidi Moussa présentera son livre Algérie - Une autre histoire de l'indépendance. Trajectoires révolutionnaires des partisans de Messali Hadj [PUF/barzakh 2019 / 336 pages / 900 DA ], mercredi 27 mars à partir de 13h au siège d'Interface Médias 7 Rue Henry Dunant (ex- Mulhouse), Alger-Centre. Le public y est cordialement invité. «Cet ouvrage se propose de saisir les propriétés du milieu messaliste et de comprendre comment ces colonisés deviennent révolutionnaires, comment ils qualifient de révolution ce qu'ils font, comment ils mettent en pratique la révolution et comment, leur défaite consommée, ils cherchent à rester fidèles à cet engagement. Car il y eut bien une révolution en Algérie, ne serait-ce que par «rupture du système colonial français» même si ce processus ne se limite pas à la séquence de 1954-1962.» N. SM. Comment des Algériens sont-ils devenus révolutionnaires dès les années 1930? Et comment ont-ils mené leur révolution encore après 1962? Faire l'histoire du messalisme, expérience politique décisive en Algérie, consiste à révéler une autre histoire de l'indépendance algérienne. En éclairant le parcours de ceux qui animèrent un courant réprimé par les autorités françaises et marginalisé par le FLN devenu hégémonique, cet ouvrage redonne vie au mouvement fondé par Messali Hadj, le pionnier malheureux du nationalisme algérien qui a émergé dans l'émigration ouvrière. Il interroge le legs colonial, la pluralité des engagements et les tensions mémorielles qui les traversent jusqu'à la période contemporaine. A l'heure où le regard sur la guerre d'Algérie s'est renouvelé, et alors que le destin politique du pays est en jeu, les racines messalistes de la démocratie algérienne apparaissent d'une grande actualité. Nedjib Sidi Moussa est né en 1982 en France dans une famille de réfugiés messalistes. Il est docteur en sciences politiques de l'université Panthéon-Sorbonne et associé au Centre européen de sociologie et de sciences politiques. Il est l'auteur de La Fabrique du musulman. Essai sur la confessionnalisation et la racialisation de la question sociale (Libertalia, 2017) et de nombreux articles dans des revues scientifiques.