Ali ou Fodil, P-DG du groupe Echorouk, affirme avoir été interpellé, jeudi dernier, avant d'être relâché quelques heures après, par les services de renseignements relevant du centre Antar à Alger en raison de ses propos sur Said Bouteflika, conseiller du président de la République. «Au niveau du Centre Antar, j'ai été bien accueilli. Ce n'était pas un interrogatoire, mais une discussion qui a duré plus d'une heure dans le respect. J'ai été ensuite, libéré après l'élan de solidarité autour de ma personne. L'affaire a pris une ampleur internationale», a déclaré le patron du groupe, à TSA. Il dira ensuite que c'est le chef d'état-major de l'armée «le général Ahmed Gaïd Salah est intervenu et il a dit que cette affaire est illégale puisque aucune plainte n'a été déposée par une juridiction clairement identifiée. Cela est un bon signe et prouve que l'institution militaire entend, par cette manière d'agir, construire une société civile». Ali Fodil a annoncé son intention de déposer plainte contre «la partie» qui a ordonné son interpellation. Dans la même journée, le procureur général près la cour d'Alger a indiqué «qu'aucune procédure» qui puisse justifier l'arrestation du P-DG du groupe de presse Echourouk, Ali Fodil, «n'a été mise en oeuvre contre l'intéressé». Le communiqué du parquet général ajoute «un des services relevant de la police judiciaire confirme l'avoir arrêté pour des motifs d'enquête préliminaire qui a été enclenchée sans avis préalable du parquet compétent telle que l'exige le Code de procédure pénale». Cette procédure «n'étant pas justifiée au regard de la loi, le procureur général a ordonné la libération immédiate du suscité tout en ordonnant l'ouverture d'une enquête».