Les autorités locales font la sourde oreille aux cris de détresse lancés par ces citoyens. Apparemment, l´appel lancé par les copropriétaires de la cité Pima sise à la rue de la Palestine, à Blida, est loin d´être pris en considération. En effet, les autorités locales font la sourde oreille aux cris de détresse lancés par ces citoyens au sujet de l´état lamentable de leur cité, notamment le désarroi qui les guette, concernant la construction illicite sur un espace vert, initiée par un promoteur. Ce dernier a entamé des travaux de construction de nouveaux bâtiments à usage d'habitation au centre même de la cité, ce qui a suscité la colère et le mécontentement chez les copropriétaires qui, dans une démarche collective, ont déjà, soit par courrier transmis aux autorités compétentes, soit par le biais de la presse, dénoncé ce qu'ils considèrent comme des «irrégularités» qui, disent-ils, portent préjudice à leur environnement et constituent une grave entorse aux engagements contenus dans le projet initial. Ainsi un grand conflit a été créé, opposant ces copropriétaires au promoteur. Ce litige tourne autour de la «surexploitation» par celui-ci du terrain qui lui avait été attribué pour la réalisation de la cité Pima, et qui se traduit aujourd'hui par une extension devant aboutir à la construction d'autres blocs. «Nous ne comprenons plus rien à notre situation qui devient infernale. Nous avons payé très cher pour obtenir ces appartements et vivre dans la paix. D'ailleurs, nous avons signé un cahier des charges qui doit être respecté par tout le monde. Mais, apparemment, les gens «bien placés» abusent de leur pouvoir pour enfreindre la loi», nous déclare Madame Gasmi, qui ajoute par ailleurs, qu'«une pétition exprimant l'opposition à ce détournement abusif a été remise aux autorités». Elle ajoute en outre que le terrain a déjà fait l'objet d'un morcellement en 1995 . Pour eux, il s'agit d'un cas de «détournement» abusif d'une assiette qui a déjà reçu l'agrément, et donc un permis de construire. «Sinon, précise-t-elle, pourquoi ce promoteur refuse-t-il toujours d'apposer à l'entrée de son chantier les références d'une autorisation officielle tel qu'exigé par le décret 91/176 article 51?» Poser cette question est pour elle un argument qui prouve que ce qui se fait à la cité Pima ne serait pas conforme aux règles urbanistiques. Les copropriétaires pensent qu'il y a une certaine complicité entre les ou le promoteur et les autorités. «Pourquoi les responsables ne réagissent-ils pas à nos nombreuses sollicitations», s'interrogent les habitants. A ce propos, ils soutiennent qu'une commission d'inspection dépendant de la daïra s'est rendue sur les lieux le 23 juin dernier pour s'informer des caractéristiques du litige, mais curieusement, elle n'aurait trouvé aucune anomalie. Les copropriétaires commencent à croire que l'anarchie qui règne à la cité est entretenue à dessein pour obliger certains à vendre à bas prix. En outre, ils estiment que cette affaire nécessite une enquête, afin de mettre les points sur les «i». Toutefois, la colère augmente chez ces citoyens qui lancent encore une fois un appel de détresse au chef de l'Etat afin de mettre un terme aux infractions commises par le promoteur et recouvrer leurs droits.