«Cette démission est considérée comme un non-événement, du fait qu'elle s'inscrit dans l'ordre conjoncturel des choses.» Comme une déferlante, les annonces de démissions, submergent le paysage politique et médiatique. Après celle du président de la République, nous apprenons, hier matin, la démission du général Athmane Tartag, de son poste de chef des services de renseignement (DSS). Il est cependant précisé, que sa lettre de démission a été présenté mardi dernier, alors que sa démission du poste de conseiller auprès de la Présidence chargé de la coordination entre les services de sécurité, est intervenue jeudi. Il est à noter que le poste de coordinateur entre les services de sécurité a également été supprimé après le départ de Tartag, par conséquent, la coordination des services de renseignement, qui s'est retrouvée sans chef, retombe sous la tutelle de l'état-major de l'ANP. Sur la scène politique, les théories fusent, et ne se ressemblent pas. Pour certains, cette démission est considérée comme un non-événement, du fait qu'elle s'inscrit dans l'ordre conjoncturel des choses. Autrement dit, le début de la chute de l'ancien système, fait subir à ses ramifications le même destin. Par ailleurs, les supputations sur le remplacement de Tartag, n'ont pas tardé à émerger sur les réseaux sociaux et sites. Ainsi, le général-major Mohamed Lakhdar Tireche ex-patron de la Direction centrale de la sécurité de l'armée (Dcsa) serait en tête de liste pour succéder à Tartag. Mohamed Lakhdar Tireche est l'un des officiers les plus influents de l'ANP. Il a dirigé, en remplacement du général-major Djebbar Mhenna, la Dcsa, laquelle a été rattachée directement en 2013 à l'état-major de l'ANP, pour devenir un véritable service de renseignements. Le général-major Tireche a été relevé de ses fonctions au mois d'août dernier. Tandis que les mêmes rumeurs, font état, du départ des patrons des services intérieurs (le général Abdelkader) et extérieurs (le général Bendaoud), et le patron de la Gendarmerie nationale, le général Ghali Belkecir. Sur le même fond, des observateurs relient cette démission au paragraphe 5 de la lettre de démission du président démissionnaire, Abelaziz Bouteflika, et y ont vu une mise en garde «J'ai pris les mesures appropriées dans l'exercice de mes prérogatives constitutionnelles pour les besoins de la continuité de l'Etat et du fonctionnement normal de ses institutions durant la période de transition devant mener à l'élection du nouveau président de la République.» Tandis que d'autres crient à la nomination illégale de Tartag en 2015. Ils sappuient dans cette accusation sur l'article de loi 120 qui stipule que les retraités ne peuvent accéder à des postes de hautes instances militaires. Ce qui était le cas du général Tartag, du fait qu'il a fait valoir ses droits à la retraite en 2011. DRS: fin de mission pour le général Bendaoud Moins d'un mois après son retour au DRS, le général Ali Bendaoud a été démis de ses fonctions, rapporte TSA citant une source sûre, sans préciser les circonstances exactes de ce départ qui intervient au même moment que celui du général Tartag. Deux noms sont pressentis pour le remplacer: le général Kaidi et le général Rochedi. Proche du clan présidentiel, Bendaoud avait été nommé le 13 mars à la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (Dgse), en remplacement du général-major Mohamed Bouzit alias «Youcef», poursuit TSA. Cette nomination, décidée par le clan présidentiel, avait été faite sans l'accord du général de corps d'armée Gaid Salah.