Les plaignants ont été embarqués dans une affaire reposant sur une promesse d'acquérir des logements et des locaux commerciaux. L'affaire Heddouche ou encore celle du promoteur immobilier en fuite n'est pas près d'être close de sitôt. Dans un nouveau round d'investigations, les enquêteurs ont arrêté le préjudice financier partiel occasionné aux souscripteurs en attendant les nouveaux plaignants. Le montant global extorqué par Heddouche et sa femme est, pour le moment, de l'ordre de 160 milliards de centimes. Dans cette affaire, qui n'est toutefois pas la première dans les annales de la promotion immobilière, au tribunal d'Oran, le bureau du juge d'instruction en charge, ne désemplit pas. Celui-ci récolte et recueille quotidiennement les nouvelles révélations accablant le promoteur immobilier en cavale tout en accablant sa femme dont l'étau se resserre de jour en jour sur elle vu qu'elle a joué un rôle de premier ordre dans une telle gabegie reposant essentiellement sur l'escroquerie. Les justiciers auront donc du pain sur la planche en traitant cette supercherie dans toutes ses facettes étant donné que la femme n'a, pour se justifier, trouvé rien de mieux à faire que de mettre son dévolu sur son mari en l'enfonçant, sachant que celui-ci continue à faire l'objet d'intenses recherches après avoir empoché l'important pactole sans laisser de traces, hormis celles de son épouse. Celle-ci, tentant vainement de noyer le poisson, est jusqu'à preuve du contraire, chargée de tous les chefs d'inculpation avancés par les souscripteurs en s'en remettant aux justiciers. Cela étant. Dans ces nouvelles révélations, un autre lot, composé d'une vingtaine de personnes, vient de faire ses dépositions se plaignant d'avoir fait l'objet d'arnaque. Parmi ces plaignants, figurent des Algériens résidant à l'étranger, au Canada, aux USA, en Espagne, etc. Ils ont tout simplement, avec une célérité incroyable été dépouillés par le promoteur avant que celui-ci ne prenne la fuite pour une destination inconnue. Cette affaire, déclenchée, a, dans un premier temps, abouti à l'arrestation de la directrice générale du projet fictif après que celle-ci n'ait pas donné signe de vie durant 20 jours. Le masque étant tombé, un déluge de révélations s'est battu sur la brigade financière et économique près la sûreté de wilaya d'Oran. Les enquêteurs ont vite fait de cerner la problématique en la classant dans la case de l'escroquerie. D'autant plus que les plaignants ont, dans leur majorité, révélé qu'ils ont été embarqués dans une affaire de promesse d'acquisition de logements et de locaux commerciaux dans le cadre d'une promotion immobilière fictive, n'ayant jamais vu le jour. En tout, ce sont près de 600 victimes qui sont tombées dans le piège tendu par le fugitif et sa femme, ayant fait miroiter à leurs victimes que leur influence, auprès de l'administration locale, dépasse toutes les frontières. Autrement dit, ils réglaient leurs problèmes en un petit clic digital en effectuant un appel téléphonique. D'ailleurs, l'épouse, soignant son image, se donnait tout le temps nécessaire pour l'établissement des documents qu'elle délivrait à ses victimes, en leur attribuant des titres de propriété des habitations et autres locaux que celles-ci n'occuperont jamais. Pour fausser toutes les pistes, elle n'hésitait pas, ni ne se gênait de duper ses clients en leur affirmant, dans le but de les convaincre, qu'elle était en très bons rapports avec l'ex-wali, Abdelghani Zalène. Idem pour son époux qui faisait croire aux victimes qu'il était en très bonnes relations avec l'ex-ministre de l'Habitat, Abdelwahid Temmar. Les clients, lénifiés par la finesse de l'époux et son acolyte, sombraient dans la confiance totale en versant chacun des sommes d'argent allant de 5 à 10 millions de dinars. D'autres ont payé cash les frais de ladite duperie en s'acquittant totalement du montant global de l'habitation ou encore du local commercial qu'ils n'occuperont jamais.