Les exportations en hausse Le port d'Oran est donc devenu le centre de transit des dattes, du poisson congelé, les restes de papier, de plastique et de structures métalliques etc. Connue pour être l'antre de l'importation, cette donne a totalement changé ces dernières années à la faveur de tous les dispositifs mis en place dans le cadre du développement du commerce extérieur. Après avoir été, pendant aussi longtemps, le centre de transit des importations lambda, la wilaya d'Oran a réussi à se défaire de cette étiquette, la pourchassant, en se transformant en wilaya exportatrice. En effet, les recettes des exportations hors hydrocarbures font parler d'une telle grande transformation qu'a connue la wilaya d'Oran. Celles-ci (les recettes) ont triplé durant le premier trimestre de l'année en cours par rapport à la même période de l'année. Ces aveux sont confirmés par la direction du commerce indiquant que «la valeur des exportations a atteint lors du premier trimestre 2019, plus de 115 millions de dollars et 2,5 millions d'euros contre 31 millions de dollars et 2,3 millions d'euros la même période de l'an dernier». L'on ajoute en affirmant que «ces recettes satisfaisantes des exportations hors hydrocarbures ont été enregistrées grâce à la hausse du volume des produits exportés passant de 216,7 millions de tonnes durant les trois premiers mois de 2018 à 516,7 millions de tonnes à la même période de 2019». Le port d'Oran est donc devenu le centre de transit des dattes, du poisson congelé, les restes de papier, de plastique et de structures métalliques, les acides, la margarine, le gypse, l'hélium, l'urée, l'ammoniac, le cuir, le marbre, les ustensiles ménagers en plastique et le béton, entre autres. Ces marchandises ont été vendues dans la Zone arabe comme la Tunisie, le Liban, la Mauritanie et le Qatar. Tout comme elles ont été exportées vers des pays européens dont, entre autre, la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Suisse et la Pologne. Les exportations algériennes sont aussi vendues dans des pays africains, les USA, le Mexique, le Canada, l'Argentine, la Chine et la Turquie. La tonalité est réglée sur l'exportation. Le ministre du Commerce, Said Djellab, l'a affirmé récemment en installant le Conseil national consultatif pour la promotion des exportations hors hydrocarbures. Il dira que «cela constitue un pas en avant». Comme il a qualifié la cérémonie d'installation du Conseil de «jour historique», avant de noter que «la création de cette entité constitue un pas en avant dans le développement de l'exportation hors hydrocarbures». Le Conseil national consultatif pour la promotion des exportations hors hydrocarbures a été installé. «Ce Conseil constitue l'entité supérieure qui veillera, sous la présidence du Premier ministre, à la prise de l'ensemble des décisions dans le domaine de la promotion des exportations hors hydrocarbures», a précisé Djellab Ce conseil a pour mission la participation dans la définition de la stratégie du renforcement des exportations et l'examen des différents dispositifs d'encouragement qui pourront renforcer la course vers les exportations hors hydrocarbures. Ces missions, a expliqué le ministre, comptent également l'établissement des propositions pouvant aboutir au placement des produits algériens dans les marchés étrangers, ainsi que d'initier toute proposition permettant de booster la compétitive des biens et des services algériens dans ces marchés. Selon Djellab, l'aspect consultatif conféré au travail du Conseil, représente la meilleure façon pour la prise en charge des préoccupations des opérateurs économiques. C'est dans cet esprit que le département du commerce avait initié, en collaboration avec les autres ministères et le secteur privé, l'élaboration de la Stratégie nationale d'exportation hors hydrocarbures.