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Comment inscrire un monument au patrimoine de l'humanité
TLEMCEN
Publié dans L'Expression le 25 - 12 - 2005

Le patrimoine oeuvre de l'homme et de la nature a été au centre des débats animés par Daniel Drocourt, directeur de l'atelier du patrimoine de la mairie de Marseille.
La Faculté des sciences de l'ingénieur de l'Université Aboubekr-Belkaïd de Tlemcen a organisé deux conférences, dimanche dernier dans le cadre de la préparation du chantier international sur le patrimoine de Tlemcen (Cipat 2). Ces exposés méthodologiques ont été donnés par M.Daniel Drocourt, directeur de l'atelier du patrimoine de la mairie de Marseille et coordonnateur du projet de restauration de 100 sites historiques dans le bassin méditerranéen. La première conférence intitulée «Développement de la ville de Marseille: gestion et préservation du patrimoine», a permis à l'auditoire de la Faculté des sciences de l'Ingénieur de connaître les méthodes utilisées pour classer un monument historique. Marseille, Massalia à l'époque grecque, Massilia à l'époque romaine devenue Massilio au Moyen-âge, a reçu, elle aussi, comme Tlemcen, les artisans de l'Andalousie. Ce quartier du XIIIe et XIVe siècles, précisera M.Drocourt, a été découvert après les fouilles entreprises entre le vieux port et la porte d'Aix. C'était un cimetière de l'époque romaine devenu quartier des artisans venus d'Andalousie. La deuxième conférence donnée dimanche à la bibliothèque Abdelmadjid-Meziane était plus incisive car M.Drocourt a fait un cours magistral sur la méthode préconisée pour finaliser un dossier pour son classement comme patrimoine universel par l'Unesco. Sont considérés comme patrimoine culturel d'abord les monuments : oeuvres architecturales ou sculptures ou de peintures monumentales, éléments ou structures archéologiques, inscriptions, grottes et groupes d'éléments qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science. Ensuite, le conférencier cita les ensembles, groupes de constructions isolées ou réunies qui, en raison de leur architecture, de leur unité ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique. Là, il cita l'exemple de La Casbah d'Alger où les experts ont mis des années pour constituer un dossier technique. Il a fallu, précisa-t-il, faire une approche identitaire de chaque bâtiment et chaque maison. Les sites, expliqua-t-il, sont l'oeuvre de l'homme ou oeuvres conjuguées de l'homme et de la nature ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnique éthnologique ou anthropologique. Le conférencier a su chaque fois, donner l'exemple concret qu'il fallait en parlant de ses expériences à Fès, Meknes, Tunis, Açores etc.
Un débat très riche s'ensuivit entre le conférencier et l'auditoire présent, formé d'étudiants et de professeurs de l'université.
Le représentant de l'APC de Tlemcen remercie les organisateurs de cette rencontre qui, dira-t-il, «nous permettra de constituer les dossiers de classement avec plus de rigueur». Un autre intervenant parla de la distance écartement ou zone tampon entre le monument à classer et les zones d'habitation.
Plusieurs problèmes furent posés au conférencier et à M.Fouad Ghomari, responsable du Cipat n°1, qui s'est déroulé du 13 au 22 septembre 2004: le devenir de l'ancienne médina avec ses trésors (mosquées, mausolées, maisons traditionnelles), l'utilisation du Mechouar, les plaques signalisatrices des monuments non conformes aux normes de l'Unesco, le lotissement de la partie orientale des ruines de Mansourah, la réglementation non appliquée pour certaines bâtisses qui cachent les monuments etc... Donnons la parole au professeur Fouad Ghomari pour évaluer le chemin parcouru depuis le premier chantier de 2004, «la Médina de Tlemcen dispose d'atouts importants: un tissu urbain cohérent, dynamique et facilement accessible à pied, une prise de conscience naissante des habitants de la nécessité de sauvegarder leur environnement urbain, l'imbrication harmonieuse de bâtiments de différentes époques, l'intérêt croissant des propriétaires pour réhabiliter leurs biens immobiliers et des locataires souhaitant l'amélioration de leurs conditions de vie, un milieu universitaire particulièrement mobilisé». Que Tlemcen suive l'exemple des habitants de la Casbah pour sauver Sa Médina!


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