Me Mokrane Ait Larbi a révélé, hier, que le général Hassan comparaîtra dans un nouveau procès. Son dossier sera transféré selon, toute vraisemblance, au tribunal militaire de Blida. Dans ce sens, l'avocat du général Hassan, Me Mokrane Aït Larbi en l'occurrence, a souligné à ce propos que «le procès sera programmé bientôt.» Le général Hassan a été condamné, par le tribunal militaire d'Oran à 5 ans de prison. Et d'ajouter: «La Cour suprême a annulé, ce mercredi 22 mai, le jugement du tribunal militaire de Mers El Kébir (Oran) pris à l'encontre du général Abdelkader Aït Ouarabi connu sous le nom de général Hassan et ordonné le transfert du dossier à la cour d'appel militaire de Blida», a rappelé Me Mokrane Aït Larbi. Pour rappel, le général Hassan a été emprisonné en 2015 et condamné, durant la même année, à 5 ans de prison. Sa détention a été motivée, selon les autorités militaires et judiciaires, par l'acte qu'avait commis le général concerné, à savoir «destruction de documents et infractions aux consignes militaires». L'affaire du général Hassan était entourée de beaucoup de zones d'ombre, l'arrestation et le jugement de ce dernier ont été caractérisés par un contexte géopolitique très grave, c'était l'événement de Tiguentourine à In Amenas et l'affaire de la prise d'otages par «un groupe armé islamiste dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique». Cette affaire a eu un effet boomerang au sein des institutions de l'Etat en général et au sein de la structure de la sécurité en particulier. Le général Hassan, qui était le chef du service opérationnel de recherche et de renseignement antiterroriste (Scorat) de l'ex-DRS, a été l'un des principaux responsables en vue dans cette opération spectaculaire de l'attaque de Tiguentourine. Certains sont allés jusqu'à dire que le général Hassan a payé les frais d'une guerre de clans, qui s'est soldée par la mise à la retraite du chef du département de renseignement et de sécurité, à savoir le général de corps d'armée Mohamed Mediène alias Toufik. D'ailleurs, l'affaire a été émaillée par des réactions, par médias interposés, où, pour la première fois, la presse a eu à lire un texte très bref de général Toufik, où il apporte un témoignage en faveur du général Hassan. Depuis, le dossier a été scellé sans que l'opinion publique soit réellement informée des tenants et des aboutissants de l'affaire dite «affaire du général Hassan».