Ainsi ont décidé les manifestants au niveau de la wilaya de Constantine qui animent leur 14ème vendredi de manifestations à l'instar des autres wilayas. Juste après la prière, les Constantinois qui ne ratent aucun rendez-vous, cette nouvelle manifestation intervient avec des revendications intactes. Non à Bedoui qu'ils ont accusé de pratiquer la répression contre les manifestants en usant de son poste de Premier ministre. Les manifestants ont dénoncé ce comportement qu'ils ont jugé déplacé mais certainement abusif, surtout que le Premier ministre occupe un poste sans aucune légalité. Les manifestants en disent pareil de Bensalah le chef de l'Etat. Les deux acteurs continuent à ignorer les revendications du peuple qui réclame leur départ depuis le 22 février. Pour ce troisième vendredi de protestation durant le mois de Ramadhan, les manifestants disent aller jusqu'au bout et que rien ne les fera reculer advienne que pourra. Ils ont affiché sur des pancartes «oui à des élections, mais sans Bedoui et Bensalah», sur une autre affiche «Bedoui, Bensalah un peu de dignité partez» mais aussi «Bedoui Bensalah vous avez bloqué le pays dégagez». Les manifestants ont également appelé à une justice indépendante, en mesure de dévoiler les véritables accusations à l'encontre des détenus dans les affaires de corruption. En un mot les manifestants demandent des informations et une communication plus sobre et clairvoyante pour que le peuple puisse suivre et comprendre. Les partis politiques RND et FLN demeurent indésirables et les manifestants demandent toujours aux deux formations de céder le passage comme affiché sur une pancarte, sur d'autres on pouvait lire «FLN et RND dégagez» ou encore «RND et FLN au musée». D'autres manifestants avaient scandé «On ne vous pardonnera pas». Ainsi donc s'expriment les manifestants qui sont sortis nombreux en ce vendredi pour dénoncer les maux causés au pays et au peuple par ce qu'ils ont appelé «la mafia politico-financière». Les slogans «Jeich Chaâb khawa khawa» ou «la police dyalna» ont retenti comme chaque vendredi. En fait chaque semaine les manifestant s'invitent dans la rue avec de nouveaux slogans selon l'évolution du Hirak. Néanmoins, une question mérite une réponse. Comment les mêmes «nouveaux» slogans sont répétés dans toutes les villes en même temps? Y a forcément quelqu'un qui passe le mot à tous, notamment quand il s'agit des slogans contre l'ANP!!!