Le caractère pacifique a été le mot d'ordre de ce huitième vendredi Des femmes, hommes et enfants munis de drapeaux manifestaient côte à côte pour faire entendre la voix du peuple. En ce huitième vendredi, la mobilisation n'a rien perdu de son élan. Des centaines de milliers de Constantinois sont sortis, hier, dans la rue malgré les mauvaises conditions climatiques. La pluie ne les a pas empêchés de manifester leur colère contre le système qui ne veut pas «dégager». Bédoui Belaiz et Bensalah, notamment contre qui des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «partez». Constantine et à l'instar des autres wilayas a été au rendez-vous pour l'application des articles 7 et 8 comme proposés par l'Armée nationale populaire continue de soutenir le mouvement populaire, quoique certaines informations font état d'un léger recul de l'institution. Cela n'empêche pas que le peuple est décidé a avoir le dernier mot dans cette étape décisive. Les manifestants sont indignés et en colère face au comportement du pouvoir a vouloir faire la sourde oreille et se préparent à une élection dont le peuple n'est pas convaincu et refuse tant que ce sont les mêmes visages qui règnent depuis 20 ans qui insistent pour mener ces échéances. Pour les manifestants, les hommes propres existent et pour la majorité écrasante l'ANP devrait être plus ferme désormais pour faire respecter la loi et la Constitution. Pour eux, l'article 102 à lui seul ne suffit pas, il faut donc aller vers les deux autres articles 7 et 8. Comme à Alger, Oran ou Annaba pour ne citer que ces villes, à Constantine plus le temps passait, plus la foule grandissait. Des femmes, hommes et enfants munis de drapeaux manifestaient côte à côte pour faire entendre la voix du peuple. En ce huitième vendredi, la mobilisation n'a rien perdu de son élan. En effet, la foule semblait plus déterminée hier et demandait le départ des figures anciennes car c'est le ras-le bol des citoyens et ça devient insupportable. Sur les affiches on pouvait lire, «Bensalah, Bédoui, Bouchareb et Belaiz dégagez.» Sur d'autres, «Djeich Chaâb, khawa khawa» ou encore «Houkoumet el aissaba, bayeine el cocaïne». Comme à chaque vendredi, les manifestants sont sortis en famille. Pour ceux qui ont accepté de témoigner, il est temps que l'ANP tranche et doit appliquer la Constitution, pour d'autres Bensalah fait partie du système et le prochain vote ne concerne pas les Algériens, mais ceux du pouvoir «c'est entre eux et pour eux». Les forces de l'ordre étaient présentes en force, mais sont restées en marge observant avec admiration les manifestants qui les saluaient. Le caractère pacifique a été le mot d'ordre de ce huitième vendredi.