Même le Ramadhan n'a pas empêché les Constantinois de poursuivre le mouvement de protestation pour le départ définitif du système à l'instar des autres wilayas. Aussi déterminés que le premier jour, soit le 22 février, les manifestants nombreux continuent de revendiquer le départ du Premier ministre Noureddine Bedoui et le chef d'Etat Abdelkader Bensalah. Mais ils demandent aussi l'application des articles 7 et 8 de la Constitution. Sur les pancartes affichées, les manifestants expriment leur refus quant à l'élection du 4 juillet sous la coupe du Premier ministre et du chef d'Etat actuels, qui représentent pour eux deux symboles et pas des moindres, de l'ancien régime. Ils dénoncent également les provocations de ces deux derniers qui insistent sans réserve sur la tenue de l'élection présidentielle. Les manifestants scandaient comme d'habitude «Yatnahaw gaâ». On entendait également «Bedoui, Bensalah, RND et FLN dégagez». Ainsi les Constantinois campent sur leurs positions quant au départ des anciennes figures de ce régime qui semblent bien cramponnées au pouvoir. En ce 12ème vendredi les manifestants sont toujours résolus à faire aboutir leurs revendications et aller jusqu'au bout. Parmi les slogans aussi on entendait «Manache habssine koul joumouâ kharjine.». Ils ont également appelé à la résistance jusqu'au départ des indésirables, à l'origine selon eux, de la crise actuelle et des maux qui ont bouleversé le pays vers le pourrissement. Pour ces derniers des élections sous la gouvernance de ces deux-là n'auront en rien servi leur mouvement. Les manifestants sont ainsi décidés et ne reculeront pas. Préservant le caractère pacifique de la manifestation, les Constantinois ne manqueront pas de scander aussi le slogan célèbre «Jeich chaâb khawa khawa», ou encore «Jeichouna masdar kouwatouna (notre armée est à l'origine de notre force)», «Oui à des élections mais sans Bedoui et Bensalah», ou encore «Labled bladna oua ndirou raina». Même si l'on ne remarque pas que le nombre des manifestants s'il a changé ou pas, néanmoins le nombre de femmes à légèrement baissé. Cela dit ça ne semble pas avoir une influence sur la manifestation. Remarquable furent aussi les messages envoyés à la France accusée d'être la source de tous les problèmes en Algérie. Les manifestants ont brandi des slogans dans ce sens comme «La lil wisaya el firancia». C'est ainsi que les manifestants à Constantine ont vécu ce 12ème vendredi le premier du mois de Ramadhan.