Durant cette année, elle a pu vendre ses produits au Maroc et en Libye. L'entreprise Vénus- Sapeco, spécialisée dans les produits cosmétiques se prépare davantage à l'ouverture du marché. Après la certification ISO 9000, obtenue en 2003, celle-ci s'est fixée comme objectif de décrocher, au courant de l'année 2006, la certification ISO 14.001, système de management environnement. Après avoir réussi à investir le marché national, cette entreprise ambitionne de porter sa marque hors des frontières nationales. Preuve en est, ses produits seront commercialisés en France à partir du début de 2006, comme l' affirme le P-DG de l'entreprise, M.Mourad Moula. L'entreprise a même pu décrocher un contrat pour exporter ses produits en Egypte. Durant cette année, elle a pu vendre ses produits au Maroc et en Libye. La commercialisation de ces derniers hors des frontières nationales prouve réellement que la marque Vénus, est aujourd'hui, un label. Il faut reconnaître que Vénus est l'une des rares entreprises nationales qui se sont engagées en 1981 dans le domaine du cosmétique. Malgré toutes les contraintes et les difficultés, celle- ci a, véritablement, pu s'investir sur le marché avec une gamme variée de 50 produits cosmétiques. Parmi ces produits, on trouve ceux pour les soins du visage, des cheveux et même du corps (crèmes amaigrissantes). Celle- ci s'est également lancée dans la fabrication de toute une gamme masculine. Sur la question des prix, la gamme Vénus est la moins chère par rapport aux produits importés. Donc, l'entreprise assure un produit de qualité à un prix abordable. Pour M.Moula, la qualité reste le principal secret de réussite de cette entreprise. «Quand on fabrique des produits de qualité sous des normes internationales, l'on ne peut qu'être rassuré», confie-t-il. Même si les produits importés inondent, actuellement, le marché national, le responsable reste confiant du moment que ses produits sont bel et bien prisés. Encore plus ambitieux, ce responsable envisage d'améliorer davantage sa production et revoir sa politique de marketing afin de porter haut sa marque. «Nous voulons être leader sur le marché et prouver notre présence devant les autres concurrents», a déclaré le P-DG. Pour ce qui est des projets, une nouvelle unité de production de shampoing sera réceptionnée au courant du premier semestre 2006. Conçue sur un système de production automatique, cette unité située au niveau de Blida, va augmenter sa capacité de production de 40%. Le coût d'investissement de ce projet est évalué à 130 millions de dinars, selon le P-DG. Avec l'ouverture de cette unité, une nouvelle gamme de shampoings et de soins capillaires sera mise sur le marché. Le P-DG compte même se lancer dans la distribution. «Nous envisageons d'ouvrir des showrooms au niveau des grandes villes du pays», affirme le P-DG. Le problème qui se pose, explique le directeur, reste la matière première importée. Dans l'accord d'association avec l'UE, le taux de dédouanement des matières première est fixée à 30% au même titre que les produits finis. Ce qui pénalise, sans doute, les producteurs locaux. Il faut reconnaître que l'exonération des taxes des matières premières au même titre que les produits finis risque de donner un coup fatal à la production nationale. Alors que, normalement, le producteur national est censé être sensiblement exonéré d'impôts. «Nous avons réclamé, à maintes reprises, la réduction des taxes sur les matières premières mais en vain», affirme le P-DG. La réduction du taux d'exonération de 6% en 2006 ne réglera pas le problème tant que les produits finis sont alignés au même titre que les matières premières principales. Celles- ci doivent être alignées au même titre que les autres matières exonérées puisqu'il s'agit de produits d'hygiène. Les autorités concernées doivent encourager la production nationale et surtout celle des produits cosmétiques, qui relèvent de l'hygiène et de la santé publique. Le P-DG espère que ce point sera révisé par nos responsables.