Il est sur tous les fronts. Depuis son retour à la vie active, Belkacem Zeghmati redouble d'efforts pour assurer au mieux les tâches qui lui ont été assignées. Nommé procureur de la cour d'Alger avant d'être promu au poste de ministre de la Justice, Zeghmati qui a réussi un retour en force, spectaculaire même, n'a pas l'intention de décevoir. Il a promis de lutter contre la corruption et de récupérer l'argent dilapidé, de nettoyer les rangs de la justice et voilà maintenant qu'il annonce une révision du Code de procédure pénale afin de mettre un holà à la contrebande et au trafic de drogue dont souffrent particulièrement les régions du Sud et les zones frontalières. Son dernier engagement, Belkacem Zeghmati l'a pris à Ouargla où il s'est rendu jeudi dernier pour assister à la cérémonie d'installation du nouveau président de la cour. Lors de son intervention, le garde des Sceaux a commencé par mettre l'accent sur l'impératif de mobiliser l'ensemble des mécanismes de prévention et de coercition face à la criminalité, sous toutes ses formes, notamment dans les régions du Sud et les zones frontalières. Il a évoqué les juridictions à compétence territoriale élargie soulignant leur rôle capital en matière de lutte contre les différentes formes de criminalité à l'image de la contrebande qui règne particulièrement dans les régions du Sud et les zones frontalières. Zeghmati a mis en avant les dangers du trafic de drogue à travers les tentatives d'introduction de ces substances en grande quantité sur le territoire national, notamment sur la santé des générations futures et la menace que ce fléau constitue pour l'échelle sociale et la stabilité du pays. Saluant les efforts de toutes les volontés dévouées dans la société et des institutions en charge de la prévention et de la lutte contre la criminalité, le ministre a estimé nécessaire de conférer aux juridictions des prérogatives plus larges en matière de gestion des enquêtes et du renforcement de leurs composantes par des magistrats compétents dans les domaines en relation avec les différents aspects de la criminalité. «Afin de concrétiser cet objectif, des amendements doivent être introduits au Code de procédure pénale, notamment dans ses dispositions relatives à ces juridictions», a soutenu le ministre relevant la lourde responsabilité qui incombe aux magistrats aujourd'hui. Il est donc attendu à ce que les juridictions en charge de lutter, contre le trafic de drogue et la criminalité se voient dotées de prérogatives beaucoup plus larges permettant aux enquêteurs une plus grande manœuvre pour suivre le transfert du produit du crime, mais aussi les auteurs du crime sur l'ensemble du territoire national. Une décision qui pourrait, sans doute, donner plus de flexibilité au travail et un meilleur rendement. A noter, par ailleurs, que le ministre de la Justice a tenu à rendre hommage à l'Armée nationale populaire (ANP) «pour son rôle capital dans la lutte contre les menaces criminelles tout au long de nos frontières. Bien que ses valeureux enfants veillent sur sa sécurité et sa stabilité, l'Algérie a plus que jamais besoin de la vigilance de tout un chacun pour contrer les velléités de convoitise». Notons enfin que Belkacem Zeghmati qui a inspecté, en compagnie du directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune, le projet de réalisation et d'équipement d'un établissement pénitentiaire dans la commune de Hassi Ben Abadallah, dans la daïra de Sidi Khouiled, bientôt réceptionné, a mis l'accent sur la nécessité de pallier les lacunes relevées, notamment en ce qui concerne les staffs médical et enseignant.