On ne peut nier le fait que la consécration du nouvel élu ne souffre aucune contestation. Hamid Haddadj est le nouveau président de la fédération algérienne de football. Sa désignation a eu lieu hier matin à l'issue d'une assemblée générale élective de l'instance du football algérien qui s'est déroulée à la salle de conférences de l'hôtel Riadh de Sidi Fredj. Parler de victoire sans bavure serait exagéré puisque son adversaire Abdelkader Châabane s'en sort avec un score honorable, mais on ne peut nier le fait que la consécration du nouvel élu ne souffre aucune contestation. Et la plus belle preuve en a été l'accolade que lui a faite Châabane juste après son élection, un Châabane qui a tenu à le féliciter et à l'encourager pour l'immense tâche qui l'attend. Pour avoir assisté à de nombreuses assemblées générales électives de la FAF, nous n'avons pas le souvenir du vaincu allant féliciter le vainqueur en fin de scrutin. C'est le signe qu'il y a quelque chose de changer dans cette fédération et le nouvel état d'esprit qui y prévaut a, certainement, été instauré par le président sortant Mohamed Raouraoua. Du reste, cet état d'esprit s'est manifesté lors de l'AG dont on peut dire qu'elle s'est déroulée dans une parfaite sérénité, comme l'a souligné le président du Comité olympique algérien, M.Mustapha Berraf, venu assister aux travaux et qui a tenu à mettre en relief que «le football a donné une belle leçon de démocratie aujourd'hui». Cette réflexion a été partagée par l'écrasante majorité des membres pour qui l'événement du jour a été «marqué par le sens de la responsabilité et du respect d'autrui». 145 membres étaient convoqués pour participer à cette assemblée générale. 125 sont venus s'y inscrire ce qui fait que le quorum (96 personnes) était largement atteint et que l'AG pouvait siéger valablement, comme l'a attesté l'huissier de justice requis pour la circonstance. Dans la salle et dans les jardins de l'hôtel Riadh les discussions sont allées bon train bien avant le début de l'opération de vote. Les tendances constatées à ce moment-là faisaient ressortir que les clubs, dans leur majorité, étaient acquis à Haddadj, alors que le vote des ligues était partagé et comme celles-ci étaient majoritaires dans l'AG, tout pronostic pouvait être considéré comme précipité. Mais une fois le vote achevé et le dépouillement commencé, il est très vite apparu que Haddadj avait un avantage susceptible de ne pas être remonté puisque les 10 premiers bulletins étaient en sa faveur. Lors du décompte, jamais Châabane n'a pu recoller même si à un certain moment il y a eu une série ininterrompue de huit bulletins portant son nom. Finalement, la victoire de Haddadj s'est concrétisée par une avance de 15 voix (63 contre 48), 14 bulletins ayant été considérés comme nuls. Inutile de dire que le nouvel élu a été, aussitôt, entouré par une nuée de personnes venues le féliciter avant qu'il ne le soit par M.Mustapha Berraf et par son prédécesseur Mohamed Raouraoua qui avait dirigé les travaux de cette assemblée générale. Hamid Haddadj, le nouveau patron du football algérien, né à Alger le 20 novembre 1941, est ingénieur chimiste de formation, diplômé de l'université de Louvain (Belgique). Son cursus professionnel l'a vu occuper de hautes fonctions puisqu'il a eu à diriger Saidal de 1991 à 1995 et a été mem-bre de conseils d'administration de plusieurs sociétés nationales. Il a également occupé le poste de secrétaire général de l'APN de 1998 à 2000 et est actuellement conseiller du président de l'APN. Au niveau du football il était jusqu'à hier vice-président de la LNF dont il s'est occupé des affaires de la commission de discipline. Hamid Haddadj devient le 22e président de la FAF depuis 1962.