«La Fondation Matoub n'exclut personne et compte mettre sur pied un cercle de réflexion pour continuer le combat.» L'année 2006 va être celle de l'espoir et de la renaissance pour la Fondation Matoub Lounès, qui compte ainsi inaugurer une nouvelle ère dans son combat pour la sauvegarde de la mémoire et le patrimoine du Rebelle. C'est du moins ce qui ressort du point de presse tenu, hier (lundi), par la nouvelle équipe de la Fondation avec toujours à sa tête, la soeur du défunt, au siège du quotidien Liberté à Tizi Ouzou, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la naissance du barde. Prenant la parole en premier, le secrétaire général de la Fondation a affirmé «qu'à l'occasion de ce cinquantenaire, la fondation est porteuse d'un message d'espoir et de paix pour la Kabylie et toute l'Algérie» et que «la Fondation Matoub appartient à tout le peuple et elle est à côté de la famille du Rebelle et fidèle à l'esprit de son combat», ajoute-t-il. De son côté, Malika Matoub est intervenue dans le même sens, en invitant par là même, les artistes, les intellectuels et les universitaires à apporter leur contribution pour «participer à la sauvegarde de la mémoire de Lounès et le rétablissement de l'esprit bel et rebelle de la Kabylie». Pour cette année 2006, la Fondation inscrit son action sur deux fronts à savoir «la vérité sur l'assassinat de celui dont la Fondation porte le nom et la sauvegarde de sa mémoire et son patrimoine». La conférencière a fait part à l'assistance de la décision de «faire de la maison du défunt un patrimoine culturel de la région». Selon toujours la même oratrice, «la mémoire de Lounès doit être fédératrice de toutes les énergies émancipatrices de la région». Pour le chargé à la communication, Nouredine Medrouk, «la Fondation Matoub, n'exclut personne et compte mettre sur pied un cercle de réflexion pour continuer le combat». Répondant à une question d'un confrère sur l'avancement de l'enquête sur l'assassinat de son frère, Malika Matoub a réitéré sa volonté «d'aller jusqu'au bout de l'espoir pour rétablir la vérité sur l'assassinat», tout en ajoutant, que «le président de la République avait promis la réouverture du dossier». Les présents ont été aussi informés de l'élaboration d'un plan d'action qui s'étalera tout au long de cette année dans lequel figure «un grand événement culturel à Alger» à l'occasion du 8e anniversaire de l'assassinat de l'auteur de «Dhaghuru».