M.Mehiedine Mache, directeur général d'Algérie Télécom Satellite, a présenté hier, en présence d'experts canadiens la nouvelle offre d'Algérie Télécom. Soit le e N compass PDT (packet data terminal) un système de contrôle de toute flotte, via le satellite russe imar. Algérie Télécom en est encore au stade de la prospection commerciale pour ce nouveau produit venant tout droit du Canada, que l'on dit destiné aussi bien pour les grandes institutions gouvernementales que celles appartenant au privé. Pour sa mise en fonction, Algérie Télécoms doit louer un segment spatial du satellite russe Imar Sat. Car son installation en Algérie demeure encore hors de prix, puisque avoisinant le million de dollars. Néanmoins, fait-on savoir, sa mise en service effective reste tributaire de la demande nationale. Plus celle-ci sera conséquente, plus son amortissement sera réussi. Son seuil de rentabilité pouvant être atteint dès les deux mille terminaux, au moins, pour un coût total généralement inférieur à 2000 dollars. L'interconnexion que permet alors ce procédé est à la fois nationale et internationale. Le système adapté à chaque client, donc «personnalisé», permet une totale confidentialité des informations, d'autant qu'il intègre le système de codage typiquement algérien bien que, pour le moment et en cas d'utilisation, le traitement de toutes les données se fait à Ottawa (Canada). En cas d'acquisition massive, Algérie Télécom se chargera alors de mettre des serveurs dans son architecture satellitaire déjà existante. Rappelons qu'aux Etats-Unis ce système est particulièrement prisé par l'armée américaine et la Croix-Rouge internationale, où sa couverture va jusqu'à 250 milles des côtes. Il est particulièrement recommandé pour les flottes terrestres traversant de grands espaces. Comme il répond à merveille aux besoins de la marine, notamment marchande où il est question par exemple de surveiller la trajectoire des containers transportés. Idem pour l'aviation, avec quelques restrictions pour les avions de ligne ou les appareils dépassant la vitesse Mac III. Le e N compass PDT, qui épouse également la technologie GPS permet donc de maximiser le contrôle à distance sur les ressources. Sa principale caractéristique est sa capacité bidirectionnelle en temps réel de communication, de suivi et de surveillance avec des délais record (moins de dix secondes) surtout qu'il s'appuie sur l'expédient Internet. D'une autonomie record (jusque sept ans) pour à raison de deux rapports d'information quotidiens, il demeure un terminal d'émission et de réception (duplex) en totale indépendance des réseaux. C'est-à-dire qu'inédit, il représente une offre globale pour une couverture mondiale.