On n'avait pas vu autant de monde invité à l'hôtel El-Aurassi, depuis la présentation du candidat Bouteflika, lors de la présidentielle de 1999. Certains étaient même venus d'Europe, spécialement pour assister à cette «union sacrée». C'est le cas, notamment, des chanteurs Khaled et Mami, venus spécialement de l'Hexagone, ou encore, l'invitée spéciale de Khalifa, Mme Edith Cresson, qui était sous bonne garde et n'a pas voulu faire de déclarations à la presse. Il y avait aussi tous les représentants du sport algérien, du ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Berchiche, le président de la FAF, M.Raouraoua, sans oublier M.Berraf, président du COA, et l'entraîneur de l'EN, Rabah Madjer. Un volet pour lequel Khalifa a énormément investi. De nombreux industriels et patrons étaient également présents à cette messe de réconciliation entre les deux compagnies algériennes. Le plus sollicité pour la photo souvenir fut le patron de Khalifa, Abdelmoumen, visiblement très ému par la note de sympathie que les invités lui ont réservée lors de sa prise de parole. Le jeune responsable de Khalifa Airways n'arrivait pas à prendre conscience de l'ampleur de la situation, paraissant à la fois stressé et heureux. De nombreuses personnalités et diplomates sont venus féliciter le golden boy de l'économie algérienne pour son success story et lui souhaiter une continuité pour ses projets. Le directeur général d'Air Algérie, visiblement mal à l'aise, n'était entouré que de ses collaborateurs. M.Benouis était, d'ailleurs, très irrité quand la journaliste de la BBC arabe est venue le solliciter pour un entretien. Il n'a pas trouvé mieux que de l'orienter vers le chargé de la communication de Khalifa Airways. Au-delà de cet accord de coopération entre les deux frères ennemis de l'aviation algérienne, il reste encore plusieurs points sur lesquels les deux compagnies divergent. En constatant les distances prises entre les deux patrons d'Air Algérie et Khalifa Airways, on comprend mieux le fond du problème. Néanmoins, Khalifa a réussi à prendre une option sérieuse pour s'assurer une mainmise sur l'aviation civile algérienne. Avec cet accord, elle consolide sa place en attendant l'ouverture du capital d'Air Algérie et son rachat graduel.