Cette 25e édition de la Coupe d'Afrique des Nations ne fait pas vraiment l'événement sur la terre des Pharaons. En effet, hormis les jours des matches de la sélection égyptienne où on a remarqué une mobilisation hors normes, les autres rencontres, se jouent généralement devant des tribunes vides, à l'exception de quelques chocs ici et là. Même nos amis africains, n'ont pas vraiment répondu présent au cours de ce grand rendez-vous continental. Et pour combler ce vide flagrant; les organisateurs égyptiens ont trouvé une belle astuce en faisant appel aux militaires. Effectivement, au cours de chaque rencontre, que ce soit au Caire, à Port-Said ou Alexandrie, c'est toujours le même scénario. Et comme nos amis Egyptiens sont très rusés, ils ont jugé utile de faire habiller tous ces militaires avec une tenue multicolore très spéciale histoire de rafraîchir l'atmosphère. D'ailleurs, même du point de vue sécuritaire, on a remarqué que le dispositif est beaucoup plus important, voire énorme, lors des rencontres de l'Egypte où environ 40.000 policiers sont mobilisés tandis que lors des autres matches une centaine de policiers suffisent largement pour faire l'affaire. Par ailleurs, beaucoup d'Egyptiens ne sont, en aucun cas, branchés avec cette 25e édition de la Coupe d'Afrique des Nations pour la simple raison qu'ils ne savent même pas qui sont les pays participants. Pour l'anecdote, les Egyptiens nous ont souhaité bonne chance lorsqu'ils se sont aperçus que nous étions Algériens. En deux mots, beaucoup d'Egyptiens croient que l'Algérie est qualifiée pour ce tournoi africain (no comment!). Mais tout rentre dans l'ordre lorsque l'Egypte joue. Tous les Egyptiens se reconvertissent en vrais connaisseurs. Journalistes, supporters ou même simples citoyens non portés sur le sport, tout le monde est au courant de tous les détails même les plus précis et les plus confidentiels. A titre d'exemple, stars égyptiennes telles que Samir Ghanem, Ilham Chahine, Ahmed Badir, Hicham Abbas, Amrou Diab, Mohamed Fouad, Ihab Tawfik, Chirine et beaucoup d'autres suivent de très près toutes les sorties des Pharaons au stade du Caire. Même les plus hauts responsables du pays ont pris le train de l'aventure africaine en devenant de fervents supporters le jour du match des Pharaons. Il suffit tout juste de citer les deux fils du président Hosni Moubarak en l'occurrence, Djamal et Alaâ, qui n'ont raté aucun des trois matches. Toutefois, cet engouement n'a pas été remarqué au cours des autres confrontations des quatre groupes. En conclusion, on peut dire, que nos amis Egyptiens ne sont branchés qu'avec leur équipe nationale et rien d'autre. Peut-être, le fait qu'ils se sont rendus compte que leur équipe n'avait pas vraiment les moyens nécessaires pour rivaliser avec le Cameroun, le Nigeria et surtout la Tunisie qui commence sérieusement à faire peur à tout le monde.