Au fil des jours, les Egyptiens commencent à rêver d'un nouveau sacre africain. Après leur démonstration de force vendredi soir face à la République démocratique du Congo (4/1), les Pharaons se rapprochent de plus en plus de leur objectif principal à savoir remporter cette 25e édition de la Coupe d'Afrique des Nations. Une victoire qui a propulsé l'équipe de Hassan Chahata aux demi-finales de cette compétition et qui a, par la même occasion, enflammé toutes les villes égyptiennes en particulier la capitale Le Caire. Tout à fait, puisque dès le coup de sifflet final, c'était vraiment le délire au Cairo Stadium tout d'abord, où les 75.000 spectateurs ont jugé utile de célébrer cette belle qualification avec leur équipe, avant de continuer les festivités en dehors du stade. Et imaginez un peu comment environ 8 millions d'Egyptiens s'y mettent tous pour faire la fête ensemble jusqu'à 5h 00 du matin. C'était vraiment la fête au village ou plus exactement, la fête à «Oum Eddounia» la nomination fétiche de la capitale égyptienne Le Caire. «Aujourd'hui c'est un grand jour pour notre nation, notre équipe s'est imposée haut la main et avec beaucoup de mérite, maintenant à nous le Sénégal» nous dira un vieil homme de 75 ans en plein délire. «On se rapproche de plus en plus du grand bonheur où il nous reste seulement le Sénégal et le Cameroun à écarter de notre chemin» nous a indiqué un supporter qui, a priori, fait son pronostic concernant la finale de cette 25e édition en donnant le Cameroun vainqueur avant même son match d'hier soir face à la Côte d'Ivoire outre la rencontre des demi-finales. Sacrés égyptiens! Bien évidemment, quand on dit fête, on dit klaxons, youyous, chants et autres. En fait, nos amis égyptiens sont de vrais spécialistes voire de vrais fanatiques du klaxon. D'ailleurs, même dans leur vie quotidienne ils utilisent beaucoup le klaxon pour un oui et pour un non. Alors quand l'occasion se présente comme une qualification pour les demi-finales, c'est vraiment le grand chahut au sens propre du mot. L'autre fait marquant au cours de cette liesse, ce sont les grands embouteillages remarqués après la fin de cette rencontre. Certes, au Caire, ces embouteillages ne sont qu'une simple formalité dans une ville qui compte plus de 20 millions d'habitants, mais le jour du match de la sélection égyptienne et en particulier après chaque victoire des Pharaons, c'est tout simplement le calvaire. Effectivement, puisqu'il vous faut une petite heure pour faire seulement quelques mètres même dans les plus grands boulevards de la capitale tels que «Maidan El Haram» ou «Chariâ Ettahrir». Idem pour le pont du 6 Octobre qui compte 25km de long qui se reconvertit chaque fois en un lieu de célébrations étant donné que la circulation est plus qu'impossible. «Comme vous voyez, on a du mal à avancer mais puisque notre équipe nous a offert une très belle qualification, au diable la circulation place aux festivités» nous a déclaré un automobiliste vraiment fou de joie avant d'ajouter «il youm mafiche moror ma fiche arabiya, el mouhim Masr fazat» ce qui signifie, aujourd'hui pas de circulation, pas de voiture, l'important est que l'Egypte s'est qualifié.