«L'Algérie perd un fils dévoué, parmi les meilleurs, qui n'a eu de cesse de porter sur ses épaules ses problèmes et ses difficultés sans jamais se plaindre ou faiblir», a affirmé le directeur de la communication, de l'information et de l'orientation au ministère de la Défense nationale (MDN), le général-major Boualem Madi, lors de l'inhumation du général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), hier, au cimetière d'El Alia (Alger). Dans une oraison funèbre lue aux obsèques du défunt moudjahid Ahmed Gaïd Salah, le général-major Madi a déclaré que «l'Algérie qui a amorcé une nouvelle ère de sérénité après une longue épreuve, a perdu l'un de ses hommes les plus dévoués, un nationaliste patriote qui a voué sa vie à son service. L'Algérie perd un fils aimant qui n'a eu de cesse de porter sur ses épaules ses problèmes et ses difficultés sans jamais se plaindre ou faiblir face aux turbulences». Et d'ajouter: «Il a toujours été un exemple et un modèle de résistance, de persévérance et de détermination, ne manquant jamais à ses devoirs envers la nation, notamment en temps de crise et lors des épreuves. Il a, ainsi, honoré ses engagements en préservant le sang des Algériens et en menant l'Algérie à bon port». «Aujourd'hui, l'Algérie fait ses adieux à l'un de ses dévoués héros, qui n'ont pas hésité à offrir leur vie pour que l'Algérie recouvre sa souveraineté et son indépendance et demeure debout pour l'éternité, l'un de ses héros qui ont répondu à l'appel de la patrie, dès leur jeunesse», a encore dit le général-major Boualem Madi. «Le défunt de l'Algérie est resté fidèle à cette voie et n'a nullement varié dans ses convictions, il a servi sa patrie avec sincérité et Allah l'a rétribué du meilleur accompagnement à sa dernière demeure», a-t-il ajouté.«Allah lui avait accordé l'âge suffisant pour lui permettre de s'acquitter pleinement du serment fait aux vaillants chouhada de voir le nouvel Etat algérien et d'être le témoin de la remise du flambeau au président de la République, Abdelmadjid Tebboune.» S'adressant au défunt qu'il a qualifié de «modèle», le général-major Boualem Madi a déclaré «tout ce que vous avez construit et tout ce que vous avez fait pour ce cher pays ne sera pas vain, il sera préservé par vos braves fils à travers tout le territoire national, ceux qui ont appris de vous le sens du dévouement et de la vénération de la patrie, ainsi que le don de soi et l'abnégation au service de l'ANP et de l'essor et l'unité de l'Algérie». Il a réitéré, à ce propos, l'engagement des éléments de l'ANP à «demeurer des lions protecteurs de la patrie contre les convoitises en s'inspirant des hautes valeurs que vous avez veillé à inculquer et à transmettre, les valeurs de Novembre et de notre Glorieuse révolution en tant que repère de fidélité au serment fait à nos valeureux chouhada et moudjahidine et en tant que source de force pour nous guider sans jamais dévier quelles que soient les circonstances et quel que soit le prix». «Nous sommes résolument déterminés à aller de l'avant sur la voie des sacrifices à la patrie et nous nous engageons à veiller, comme à la prunelle des yeux, à la sécurité et à la stabilité de l'Algérie», a-t-il promis. Le général-major Boualem Madi a indiqué dans son oraison funèbre que «le peuple algérien pleure en le défunt l'homme généreux et sincère qui a tenu sa promesse et honoré ses engagements d'accompagner les aspirations de la nation à l'édification d'une Algérie nouvelle, forte, unie, unifiée et prospère telle que rêvée par les chouhada et les moudjahidine». Evoquant les différentes étapes de la vie du moudjahid défunt, né le 13 janvier 1940 à Ain Yagout (wilaya de Batna), marié et père de 7 enfants. il a rappelé qu'il avait rejoint, jeune militant du mouvement nationaliste, le maquis à l'âge de 17 ans (mois d'août 1957).