Parallèlement, le FLN a décidé de créer les postes de chef de cabinet et de directeur d'administration. Au FLN, «la campagne électorale interne» bat son plein. C'est la course aux mouhafadas et aux kasmas. Les élections au niveau de ces structures de base qui interviendront dans les semaines à venir, ouvrent le bal d'une guerre d'influence sans merci par superviseurs interposés. La dernière décision du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, qui consiste à opérer des permutations de superviseurs à la tête de certaines mouhafadas, a chamboulé toutes les stratégies. Elle n'a pas été du goût de plusieurs de ces superviseurs. On croit savoir d'ailleurs, que certains d'entre eux auraient même refusé de rejoindre les régions où ils ont été affectés. «Cette décision, pour le moins inattendue de M.Belkhadem, a surpris plus d'un et ruiné des stratégies concoctées à la veille des élections législatives» a confié hier, un député du parti majoritaire. Parmi ces permutations opérées par le secrétaire général, on cite notamment celle de Si Affif transféré de Tissemsilt vers Tizi Ouzou, de Abdellah El Hadj d'Alger (Bouzaréah) vers Tébessa, de Cherchali (Bab El Oued ) vers Mila et d'Abdelaziz Djoghri vers Ouargla. La décision du secrétaire général fait l'objet de rudes débats entre Abdelaziz Belkhadem et Abdelkrim Abada, dont l'absence a été remarquée avant-hier, lors du point de presse animé par Belkhadem au siège du parti. C'est la première fois que le chargé de l'organique au sein du FLN a fait «défaut» à son compagnon lors d'une conférence de presse. «C'est de bonne guerre que de vouloir maîtriser des mouhafadas et des kasmas car leur maîtrise signifie un poids politique considérable au sein des instances du parti et une main basse sur la base», a confié un militant du parti qui a activement participé au mouvement de redressement durant l'année 2003. Cela dit, «la guerre» reste dans le politiquement correct surtout dans cette phase charnière de restructuration et de période préélectorale pour les législatives de 2007. Parallèlement aux permutations des superviseurs, on a appris que le FLN a décidé de créer deux nouveaux postes au sein de ses structures. Il s'agit du poste de chef de cabinet et du poste de directeur d'administration. Plusieurs noms de personnalités politiques, de sénateurs et de députés sont déjà avancés à la tête de ces deux postes sans qu'aucun ne soit annoncé officiellement. Par ailleurs, le FLN poursuit les débats internes sur le programme du gouvernement et passe au crible les critiques formulées par les différentes commissions que le parti a chargé à cet effet. Hier, c'est la commission santé qui s'est penchée sur la problématique du médicament et des produits pharmaceutiques en Algérie. Mercredi prochain, ce sera le tour de la commission économique. Elle abordera le dossier des privatisations et celui de l'agriculture.