Les personnes qui fuient les violences font état d'attaques contre leurs villages menées par des groupes de combattants, de meurtres, de viols et de pillages, selon le HCR. Parties du nord du Mali en 2012, les violences jihadistes, souvent entremêlées à des confits ethniques, se sont propagées au Burkina Faso et au Niger. Quelque 4.000 personnes sont déplacées chaque jour depuis le début de l'année par les violences au Burkina Faso, confronté à une intensification des attaques jihadistes, a alerté hier le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). «En 2019, la moyenne était de 1.400 déplacés par jour», à la suite d'attaques commises contre les civils et les autorités locales, a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Babar Baloch. Dans un communiqué, le HCR a indiqué avoir comptabilisé 765.000 déplacés internes au Burkina Faso, dont plus de 700.000 le sont devenus ces douze derniers mois. Environ 150.000 personnes ont été déplacées durant les trois dernières semaines. La plupart des déplacés séjournent dans des communautés d'accueil. Le HCR peine toutefois à leur venir en aide car dans de nombreuses régions «l'accès est problématique en raison de l'insécurité», a expliqué un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d'un point de presse à Genève. Pays pauvre d'Afrique de l'ouest, le Burkina fait face à des attaques jihadistes fréquentes, comme ses voisins sahéliens le Mali et le Niger, une spirale de violences qu'il ne parvient pas à enrayer. Les personnes qui fuient les violences font état d'attaques contre leurs villages menées par des groupes de combattants, de meurtres, de viols et de pillages, selon le HCR. Parties du nord du Mali en 2012, les violences jihadistes, souvent entremêlées à des confits inter communautaires, se sont propagées au Burkina Faso et au Niger, faisant 4.000 morts dans ces trois pays voisins en 2019, selon les Nations unies. Selon le HCR, plus de 4.400 réfugiés du Niger sont arrivés au Mali, après avoir fui une récente série d'attaques dans les régions de Tillaberi et de Tahoua (ouest du Niger), dont une attaque commise le 9 janvier contre la ville de Chinégodar. Ces réfugiés se sont dirigés vers les villes d'Andéramboukane et de Ménaka (nord-est du Mali) en quête de sécurité, rejoignant quelque 7.700 déplacés maliens qui se trouvaient déjà dans cette région. Davantage de civils continuent de traverser la frontière entre le Niger et le Mali, selon le HCR. Alarmée par la hausse dramatique du nombre de déplacés et de réfugiés au Sahel, l'agence de l'ONU réitère son appel à protéger les populations civiles et les personnes qui fuient les violences, et réclame un «accès sûr» pour que l'aide humanitaire leur soit délivrée.