Pour le moment, aucune précision n´a été donnée concernant la nouvelle grille tarifaire. A partir du 1er janvier 2007, les Algériens paieront plus cher les visas d'entrée dans l'Union européenne. L'augmentation des frais d'obtention des visas d'entrée dans l'espace Schengen, s'explique, selon la ministre autrichienne de l'Intérieur et présidente du Conseil de l'UE, Mme Lise Propok, par la hausse «des coûts occasionnés par l'introduction des données biométriques dans ces documents ».Pour le moment, aucune précision n'a été donnée concernant la nouvelle grille tarifaire. Pour rappel, la dernière grille en date, remonte au 13 juin 2003. Le Conseil de l'Union européenne avait fixé alors un tarif unique des frais de dossier de visa indépendamment de la durée du visa ou du nombre d'entrées. Pour les tarifs des visas pour la France, tels que pratiqués actuellement, ceux-ci s'élèvent respectivement à 3100 DA pour le visa de court séjour et 8 750 dinars pour le visa de long séjour. Pour les étudiants, les frais d'obtention de visas d'entrée sont de 4400 DA. Concernant le visa biométrique pour la France, il a été introduit en juin 2005. Le consul général à Annaba, M.Francis Heude - puisque cette opération avait commencé dans cette wilaya - avait annoncé que cette opération «s'inscrit dans une politique dont l'objectif est d'assurer une sécurité renforcée dans les déplacements internationaux et de faciliter les procédures de contrôle aux frontières». Il convient de préciser que la biométrie, dont l'introduction a été décidée par le Conseil de l'UE en février 2005, consiste «à mesurer les données physiques propres à chaque individu pour permettre son identification. Le cas échéant, il s'agira de prendre les empreintes des 10 doigts et d'en associer l'impression sur la vignette de visa à celle de la photographie du futur bénéficiaire». Mise à part l'augmentation des tarifs d'obtention des visas, les ministres des 25 pays membres de l'Union européenne procéderont à la mise en place d'un nouveau système d'information Schengen (SIS 2). Celui-ci entrera en vigueur dès que les Etats membres seront prêts. Ce nouveau système SIS 2, qui permet de partager les informations sur les 20 millions de demandeurs de visas par an, est indispensable «mais exige des moyens techniques et un personnel formé dans tous les Etats membres de l'espace Schengen. Si dans un seul pays le système n'est pas opérationnel, il ne sera pas possible de procéder à l'élargissement de cet espace Schengen», a prévenu Mme Propok. Outre les préparatifs dans les Etats membres et les études du groupe d'experts, la présidence autrichienne et la Commission européenne devront entamer des pourparlers avec le Parlement européen aussi bien sur le principe que les bases juridiques de ce système. En attendant son adoption définitive, la Commission européenne doit proposer une solution provisoire permettant de maintenir le système actuel à court terme, tout en prévoyant le basculement dans le nouveau système à long terme. Elle doit également définir les conditions d'accès aux informations du système. Les organes politique et exécutif (conseil et commission) de l'UE souhaitent utiliser ces informations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité organisée, tandis le Parlement européen veut encadrer l'accès à ces informations de façon plus stricte.