Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a notifié, hier, «un nouveau cas confirmé de coronavirus Covid-19 pour atteindre un total de 20 cas confirmés, dont 17 cas issus de la même famille», indique un communiqué de cette institution. Le document précise que « ce nouveau cas est une ressortissante algérienne ayant séjourné en Espagne». Réagissant aux vidéos relayées par les réseaux sociaux sur les conditions inadéquates dans lesquelles sont mises en quarantaine, certaines personnes contaminées ou suspectées de l'être, le ministre, Abderrahmane Benbouzid, a reconnu que «c'est une réalité pour l'Etablissement hospitalier de Boufarik qui subit une grande pression». Il a expliqué que «les concernés ont d'abord été placés dans des départements réservés aux maladies épidémiques, comme le choléra, avant d'être transférés vers d'autres départements plus adéquats». à cet effet, le ministre a indiqué avoir donné des instructions aux directeurs des établissements hospitaliers pour «assurer la prise en charge optimale des patients contaminés par le virus». Il a précisé, avoir instruit, ces mêmes responsables, à l'effet «d'inventorier tous les équipements nécessaires en l'espèce, dont ils disposent et de l'informer de tous les détails sur le nombre de box, de lits et d'équipements à la disposition des malades». Par ailleurs, dans ce contexte particulier, le ministère de la Santé tient à rassurer la population. En effet, le ministre, a assuré que «le coronavirus n'est pas dangereux tel qu'il est présenté, et qu'il est moins important que le Sras et la grippe aviaire». «Les services de son département ministériel disposent de tous les moyens nécessaires au dépistage, à la prise en charge adéquate des cas déclarés suspects d'infection par le coronavirus, dans les plus brefs délais», a-t-il affirmé. Benbouzid a déclaré, en outre, que «l'Algérie œuvre conformément aux instructions de l'Organisation mondiale de la santé, et ses mesures pour faire face à ce virus sont les mêmes que celles entreprises au niveau des pays développés», soulignant que cette question «figure en tête des préoccupations de l'Etat algérien». Parmi les mesures de lutte, le ministre a annoncé que «les hôpitaux d'Oran, Sétif, Annaba, Tamanrasset et Ouargla seront renforcés par de nouveaux laboratoires d'analyses développés pour s'occuper des malades sur place, au lieu de les transférer à l'Institut Pasteur d'Alger, tel qu'il est actuellement en vigueur, et ce, pour réduire le temps et la pression sur l'Institut». Il a cité aussi l'approvisionnement et le renforcement des différents aéroports, ports et gares routières par des caméras thermiques sophistiquées supplémentaires, pour détecter d'éventuels cas. Il a ajouté que «notre pays dispose également d'une réserve suffisante en matière de masques», dont l'importation a été interdite en coordination avec le ministère des Finances, suite à l'augmentation de leur prix de 10 fois. «Des producteurs locaux assurent leur disponibilité», a-t-il encore confirmé. Poursuivant ses consignes préventives et afin de réduire le risque d'importation et d'extension de cette épidémie mondiale, le ministère de la Santé «conseille aux citoyens algériens devant se rendre dans les pays où l'épidémie est active, de différer leur voyage, sauf en cas de nécessité absolue, et dans ce cas, ils doivent prendre toutes les mesures préventives pour éviter toute contamination». Pour rappel, 32 personnes ont quitté l'hôpital de Boufarik, suite aux résultats négatifs de leurs analyses, et ce, sur un total de 52 cas suspects. L'établissement compte actuellement une vingtaine de cas suspects dans le cadre de l'enquête épidémiologique lancée par les services de la santé, depuis l'apparition du virus. Les autorités sanitaires qualifient leur état de santé de « stable et non inquiétant». Concernant le patient qui s'était enfui de cet hôpital, il a été retrouvé à Mostaganem et il est actuellement isolé dans le service de psychiatrie. «Il s'agit à présent de parvenir à déterminer son itinéraire depuis sa fuite, afin d'identifier d'éventuelles contaminations», a conclu le ministre.