Viandes, détergents et autres produits de large consommation continuent à faire l'objet de stockage et de commercialisation illégale. Les gendarmes et les policiers sont d'attaque. Alors que cet ennemi invisible continue à faire des ravages, l'ennemi visible continue à semer le trouble chez ces populations narguant les services de sécurité, ces derniers mobilisés depuis que l'Etat a mis en place des mécanismes lambda entrant dans le cadre de la lutte contre la spéculation. Les opérations lancées sont de plus en plus fructueuses. Dans la commune de Sidi Chahmi, rattachée à la daïra d'Es Sénia, les policiers de la sûreté de daïra ont, dans deux offensives qu'ils ont opérées, saisi une quantité égale à 625 kg de viandes rouge et blanche avariées. Dans la première opération qu'ils ont lancée, les policiers de la sûreté de daïra, en collaboration avec les services communaux d'hygiène, sont tombés nez à nez avec deux lieux d'abattage clandestins dans le lieudit Haï Bel Air. Cette offensive a abouti à la saisie d'une quantité de 483 kg de viande rouge congelée et 26 kg de viandes blanches, qui sont, selon les vétérinaires, impropres à la consommation. Toujours dans la même commune, les policiers, entrés en guerre contre ce phénomène, ont démantelé un troisième abattoir clandestin dressé dans un bidonville, pas loin du chef-lieu. Dans le sillage de ces sorties, deux personnes, âgées entre 26 et 33 ans, ont été surprises en violation des textes régissant l'abattage. Dans la deuxième offensive, les policiers ont saisi 116 kg de viandes blanches avariées. Les deux mis en cause n'ont trouvé rien de mieux à faire que de dissimuler la marchandise en question dans le coffre d'un véhicule de marque Kia Picanto. Un procès-verbal a été établi pour le transporteur, ne disposant pas lui aussi d'un registre du commerce lui permettant d'exercer le transport de cette marchandise très sensible, la viande. Les produits alimentaires se faisant rares dans les étals, c'est au tour des détergents d'être stockés aux fins de spéculation. C'est ce que révèlent les éléments de la Gendarmerie nationale qui ont lancé, eux aussi, deux opérations distinctes ayant abouti à la saisie d'u ne importante quantité de détergents dont la facture est estimée à 350 millions de centimes. Les produits en question étaient entreposés dans deux entrepôts, le premier est établi au quartier chic d'El Menzah, ex-Canastel, à l'est de la ville d'Oran. Le deuxième a été localisé dans la commune de Sidi Chami, localité située dans le sud de la wilaya d'Oran.