La viande rouge ne trouve plus preneur malgré ses prix qui ont plus ou moins sensiblement baissé ces derniers jours. Celle-ci est, curieusement et dans la majeure partie des cas, impropre à la consommation. Ce constat est relevé par les gendarmes, les policiers et les inspecteurs-contrôleurs renforçant, ces derniers jours, leur forcing aboutissant très souvent à des saisies étonnantes. La dernière en date remonte en fin de semaine dernière, les services policiers de la 7e sureté urbaine de Sidi El Houari, opérant une descente de contrôle dans le port de pêche d'Oran, ont saisi plus de 61 kg de poisson avarié. Dans la même opération, lancée par les mêmes policiers en collaboration avec les agents de la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement et la délégation communale de Sidi El Houari, des infractions à la pelle ont été relevées dont entre autres l'absence totale des conditions d'hygiène, non-respect de la chaîne de froid et la commercialisation d'un produit sensible sans juger utile d'en prendre soin en le mettant à l'abri des coups insolents du soleil, le poisson en question dégageait des odeurs nauséabondes à couper le souffle. «Elle est toxique», explique un inspecteur-contrôleur. Cette viande est d'autant plus demandée que l'offre ne manque pas à telle enseigne que l'on se rend compte finalement, que ce commerce, déjà frappé par tous les maux, est truffé de coups bas, mettant en péril la santé du consommateur. Les éléments du service d'hygiène près la délégation communale de Sidi El Houari, ont, dans une autre opération, lancée par leurs soins dans la poissonnerie de la pêcherie d'Oran, saisi 150 kg de poisson ne répondant à aucune valeur nutritionnelle. Pis encore, il était toxique du fait qu'il est impropre à la consommation. «Aussitôt saisie, la dite marchandise a été détruite», apprend-on auprès de la cellule de communication prés la wilaya d'Oran. Et d'ajouter que «des procès verbaux ont, sur le champ, été établis à l'encontre de ces contrevenants en vue de les poursuivre en justice». Dans la partie est de la wilaya d'Oran, très précisément dans la daïra d'Arzew, les éléments de la brigade mobile de la police judiciaire de cette localité ont saisi plus de 187 kg de viande blanche avariée, celle-ci est composée de (30 kg de dinde et 157 kg de poulet. Cette mainmise est le fruit d'une opération de contrôle routinier effectué dans le marché des fruits et légumes de Haï Benboulaïd dans la même commune, Arzew. Les policiers sont intervenus après avoir repéré une camionnette de fortune immobilisée dans un lieu sordide dudit marché, son propriétaire était alors affairé à écouler, paisiblement, son produit sous un soleil de plomb. Passés au contrôle de la situation administrative, les policiers n'ont pas tardé à découvrir le pot aux roses en relevant sur place que le commerçant en question n'est finalement pas habilité dans cette tâche puisque ne disposant d'aucun papier attestant son activité. Pis encore, la viande qu'il écoulait n'a pas fait l'objet de contrôle vétérinaire. Autrement dit, elle provenait de l'abattage clandestin. Le mis en cause a été conduit au siège de la sûreté, alors que des échantillons ont été prélevés sur sa marchandise, pour la soumettre aux analyses vétérinaires. Les résultats sont positifs, la viande présentait des germes de décomposition. Un dossier judiciaire a été élaboré à l'encontre du contrevenant âgé de 27 ans. Telle est la situation d'un marché qui a, des années durant, échappé au contrôle avant que tous les services concernés ne reprennent la situation en sévissant implacablement.