Une cargaison de masques chirurgicaux, de kits de dépistage et d'appareils de respiration artificielle, a été réceptionné, hier, à l'aéroport d'Alger par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad et l'ambassadeur de Chine, à Alger, Li Lianhe. Il s'agit d'un autre don chinois pour aider l'Algérie à faire face au Covid-19. Un coup de main très apprécié par Alger qui mesure l'importance du soutien de Pékin dans la lutte contre la pandémie, en ce sens que le matériel acquis ces derniers jours a très largement contribué dans la stabilisation de la situation dans les hôpitaux algériens. Très convenablement équipées en masques, en gants et en appareils de respiration, les infrastructures sanitaires du pays ont pu tenir le coup grâce, en grande partie, aux équipements dont elles ont été dotées. Il était impossible pour n'importe quel hôpital en Algérie et dans le monde de réussir des prises en charge de malades du Covid-19 avec ses propres moyens. C'est dire donc l'importance du pont aérien établi entre Alger et Pékin et qui a permis à l'Algérie de maîtriser la pandémie dans sa partie médicale. Djerad, dont la position au sein de l'Exécutif lui permet d'apprécier à sa juste valeur l'effort de solidarité, n'a pas manqué de remercier son homologue chinois «et son gouvernement pour le travail colossal en nous aidant à combattre cette pandémie. Il est certain qu'ensemble, nous allons triompher de ce fléau». Le Premier ministre ne croit pas si bien dire, à voir la situation apocalyptique dans laquelle se débattent présentement des pays dits très développés. Une situation évitée par l'Algérie grâce à l'exceptionnel amitié qui la lie à la Chine. Une amitié qui remonte à l'époque glorieuse de la guerre de Libération nationale qui a vu l'Algérie compter sur l'aide de la Chine. Laquelle a sollicité et obtenu le soutien précieux de l'Algérie qui lui a permis de prendre la place qu'elle occupe au Conseil de sécurité de l'ONU. Ce ne sont pas des échanges de bons précédés, mais des gestes désintéressés d'un côté comme de l'autre. Il n'y a pas de calcul dans le partenariat algéro-chinois. Et Djerad résume assez bien l'instant en soulignant que sa présence, hier, à l'aéroport d'Alger, en compagnie de l'ambassadeur de Chine en Algérie «n'est qu'une étape dans les relations entre les deux pays, qui sont des relations privilégiées, avec un passé glorieux, un présent solide et un avenir rayonnant». Quant au représentant diplomatique de la République populaire de Chine, son propos confirme les relations particulières qu'entretiennent les deux pays. «L'Algérie et la Chine s'entraidaient constamment», rappellera-t-il, traduisant l'humilité d'une vraie grande nation. «Le peuple algérien avait apporté sa contribution à la Chine pour combattre le coronavirus lors de son apparition», soutient-il, en référence au don de l'Algérie au moment où très peu de pays s'étaient sentis «obligés» et que personne ne pronostiquait l'évolution du Covid-19 en pandémie. L'Algérie avait envoyé un don de 500000 masques, 20000 lunettes de protection et 300000 gants à la Chine. C'est dire que l'aide algérienne était strictement amicale. A son tour, «la Chine apportait une série de dons du gouvernement, d'entreprises et d'hommes d'affaires chinois». Il n'y a pas besoin de comparer les volumes, c'est l'intention qui compte. De fait, si la Chine avait toujours besoin d'un soutien algérien, elle l'aurait sans hésitation. Et l'inverse est toujours vrai.