La messe est dite… le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné aux services de la présidence de la République d'imprimer la mouture de la révision de la Constitution. Ce chantier crucial et stratégique en matière d'amorce de la réforme et de la refonte des institutions de l'Etat, constitue la pierre d'achoppement, voire le fer de lance de toutes les réformes que le peuple algérien attend avec impatience dans la perspective d'entamer un changement politique serein dans le cadre d'un consensus négocié avec tout le spectre qui constituent la classe politique et la dynamique de la société civile dans le pays. Abdelmadjid Tebboune a qualifié cette démarche comme opportunité pour asseoir les jalons « d'une Algérie forte avec de nouvelles institutions de l'Etat», a-t-il déclaré à ce propos. Donc, au début de la semaine prochaine sera entamée l'opération de distribution de la mouture de la révision de la Constitution pour qu'elle soit débattue et enrichie par les forces politiques toutes tendances confondues qui exercent dans la légalité constitutionnelle. Le débat qui sera lancé à partir de la semaine prochaine autour de la mouture de la révision constitutionnelle, s'inscrit dans une approche consistant à maintenir le cap du changement politique, qui entre dans la kyrielle de mesures prises comme une sorte de promesse dans le cadre de sa campagne électorale pour la dernière présidentielle. à ce propos, Abdelmadjid Tebboune a souligné en la matière que « cette démarche vise à éviter la perte de temps même en cas de prolongement du confinement imposé actuellement du fait de la propagation du Covid-19», et d'ajouter: « je crois que nous devons rattraper le temps perdu en ce qui concerne le changement politique pour ne pas laisser de place au vide »,a-t-il mentionné. Pour ainsi dire, le processus de changement politique est bel et bien lancé quoi qu'il advienne quant à la situation de crise sanitaire majeure de la pandémie de coronavirus et ses retombées sur le fonctionnement politique, économique et social du pays dans son ensemble. Conscient des attentes légitimes des Algériens et des Algériennes pour un changement qui coupe court avec les décennies du despotisme et de l'illégitimité politique criarde imposée par un régime censitaire et caractérisé par la fraude et le trucage des urnes, Abdelmadjid Tebboune a mis le volet de la révision du Code électoral dans le registre des premières priorités du changement et de la révision constitutionnelle pour mettre fin à une période sombre de la pratique politique avec le détournement de la volonté populaire via le trucage des urnes et la spoliation de la légitimité populaire. Dans ce sens, le président de la République a indiqué qu'il y a un «avancement dans le processus de révision du Code électoral et une commission spéciale veille à son élaboration pour que l'Algérie ait d'ici la fin de l'année d'autres institutions solides », a assuré Abdelmadjid Tebboune. Le processus de la réforme et de la refonte des institutions de l'Etat semble bel et bien entamé, il reste que la dynamique soit corroborée par une implication sérieuse et crédible des forces vives dans la perspective d'asseoir les jalons d'une véritable issue négociée et consensuelle.