Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé dimanche à Alger qu'"il n'existe aucune restriction" dans la révision constitutionnelle prévue hormis ce qui a trait à l'unité et à l'identité nationales. En écoutant récemment un exposé du président du Comité d'experts chargé de formuler des propositions pour une révision constitutionnelle, Ahmed Laraba, sur ce qui a été concrétisé à ce jour dans ce domaine, "j'ai insisté sur le fait qu'il n'existe aucune restriction (en la matière) hormis ce qui a trait à l'unité nationale et à l'identité nationale", a précisé le Président Tebboune dans son allocution à l'ouverture de la rencontre Gouvernement-walis. Le Président de la République a, à cet égard, rappelé que dès sa finalisation, la première mouture de la révision constitutionnelle sera distribuée à tous "afin que la Constitution soit consensuelle", estimant que "tout un chacun est en droit d'émettre un avis, négatif ou positif" sur ce document. La prochaine Constitution "consacrera la séparation des pouvoirs pour définir les missions de chacun. Cela nous permettra de rompre avec les anciennes pratiques et les dérapages de l'autocratie". La révision constitutionnelle prévue intervient dans le cadre de la "nouvelle politique que nous voulons adopter pour opérer le changement", a-t-il dit, ajoutant "nous devons bâtir ensemble une démocratie réelle et solide, non conjoncturelle et pas sur mesure. Nous empruntons progressivement cette voie" qui aura pour première étape la révision de la Constitution, étant "la base même de la gouvernance dans tous les systèmes". Le Président Tebboune a évoqué la création éventuelle d'une Cour constitutionnelle indépendante qui se prononcera sur les litiges opposant les Pouvoirs", et ce ,a-t-il dit, en plus de l'actuel Conseil constitutionnel. En deuxième étape, il sera procédé à la révision de la loi organique relative au régime électoral, et ce dans le cadre d'une démarche visant à "écarter l'argent sale et les corrompus de la politique" et permettre "l'émergence d'une nouvelle classe politique de jeunes". A ce titre, le Président a souligné que le Code électoral "sera complétement révisé et verra l'introduction de mesures de contrôle qui permettront d'accéder aux postes par la voie des urnes", et ce dans l'objectif d'" éradiquer les phénomènes de fuite des responsabilités et de l'achat des consciences". Le Code électoral sera révisé, poursuit M. Tebboune, "afin de parvenir à des institutions élues irréprochables, disposant de prérogatives constitutionnelles, en mesure de demander des comptes à qui que ce soit, et d'aborder les dossiers qui intéressent l'opinion publique".