C'est la sécheresse. L'eau, ce liquide vital, constitue, ces derniers jours, le grand absent des robinets des ménages de plusieurs quartiers dont, notamment Haï El Badr, soit Brunie, Chaulet, Cité Petit et même Eckmühl, situés dans la partie Ouest de la ville. Idem dans plusieurs autres localités de la partie Est de la wilaya d'Oran, notamment à Haï El Yasmine et Haï Belgaïd, dans la commune de Bir El Djir. Cette situation perdure depuis plus de 8 jours. Elle est essentiellement provoquée par les défections survenues au niveau de la station d'El Mactaâ et les détériorations répétitives de la canalisation, d'où la perturbation de l'alimentation en eau potable qui perdure à Oran. Dans le but de gérer cette situation, la Société des eaux d'Oran a jugé utile de revoir le tempo horaire de la distribution en le ramenant à 18 heures après qu'il a été de 24h/24. Toute la problématique réside à ce niveau. Si la Seor annonce le changement des horaires d'alimentation des quartiers en eau potable, les populations avancent tout le contraire en déplorant ce qu'elles continuent de qualifier «de pénurie totale d'eau». Sinon, se demandent les pères de familles, comment interpréter le fait que l'eau n'arrive pas dans les robinets depuis plus de 8 jours? Nous avons renoué le contact avec les jerricans et les colporteurs d'eau dont nous ignorons la provenance et la qualité», déplorant par la même que «le bureau des réclamations est aux abonnés absents, il ne répond pas», regrette-t-on. Les robinets sont donc à sec. Des sources proches de la direction de la Société des eaux d'Oran affirment que «les coupures touchant les quartiers de la partie Ouest d'Oran sont dues à une panne dans la station de pompage de Boutlélis, celle-ci est destinée à l'alimentation de cette zone de la ville connue pour sa forte concentration». Et d'ajouter d'un ton rassurant tout en tempérant les ardeurs, en soulignant que «les services techniques de l'entreprise sont à pied d'oeuvre en procédant aux réfections de ces petites défections». Mais ce n'est pas tout. La production de l'eau a, souligne-t-on, baissé suite aux défections récurrentes survenues au niveau de la station de dessalement d'El Mactaâ, cette gigantesque installation, mise en place par la Sonatrach, produit, à elle seule, 500 000 m3/jour. «Elle (station de dessalement d'El Mactaâ) est à l'arrêt depuis le mois de février 2019», affirme-t-on, soulignant par la même que «la Société des eaux se voit contrainte de procéder à des coupures d'eau pour les quartiers situés dans les parties basses de la ville afin que l'eau coule dans les robinets des parties supérieures de la cité». À cela s'ajoute la surconsommation de l'eau, notamment durant cette période de confinement exigeant la rigueur en matière de prévention. En somme, l'eau ne coule pas dans plusieurs zones, elle ne coule pas trop dans d'autres. Cela survient alors que l'on a dépensé des budgets colossaux dans cet investissement qui a abouti à la mise en place de la station de dessalement d'eau de mer, Kahrama, dans la daïra d'Arzew, celle-ci produit 250 000 m3/jour, la station de Sidi Djelloul dans la wilaya d'Aïn Témouchent produisant 250 000 m3/ jour, en plus du gigantesque barrage connu sous l'abréviation du MAO, ou encore couloir Mostaganem-Arzew-Oran, sans compter les ressources classiques qui alimentent la wilaya d'Oran, en l'occurrence le barrage du Gargar et Merdja Sidi Abed dans la wilaya de Relizane ainsi que le barrage de Béni Bahdel dans la wilaya de Tlemcen.